Le konkani est la langue parlée à l'origine dans le Konkan, c'est-à-dire la bande côtière de Goa et de l'État du Maharashtra, dont la ville de Bombay (Mumbai). Ses habitants sont des Konkanis. Le konkani est la langue majoritaire à 57 % à Goa et l'une des 22 langues constitutionnelles en Inde. Cependant, dans beaucoup de villages et de petites villes, le konkani est souvent une langue minoritaire, souvent minorisée par le marathi. Le konkani est parlé par plus de quatre millions de locuteurs en Inde et à l'extérieur du pays (États-Unis et Canada), évidemment à Goa (769 888) — le konkani goanais —, mais aussi dans les États du Karnataka (768 039), du Maharashtra (658 259), du Gujarat (190 557), du Kerala (61 376), du Tamil Nadu (4657), à Delhi (1767), ainsi que dans le territoire de Dadra-et-Nagar Haveli (22,795) et celui de Daman-et-Diu (229).
La langue konkani est fragmentée en plusieurs variétés dialectales. Le linguiste indien (Maharashtra), spécialiste du konkani, Narayan Govind Kalelkar, a classé ces variétés en trois groupes:
- le konkani du Nord : parlé dans le district de Ratnagiri au Maharashtra, avec de fortes influences du marathi;
- le konkani central : parlé à Goa avec de fortes influences du portugais;
- le konkani du Sud : parlé dans le district de Canara au Karnataka, avec des influences de la langue dravidienne, le tulu, parlée au Karnataka et au Tamil Nadu.
Selon le Département du recensement de l'Inde, les locuteurs du konkani font preuve d'un haut degré de multilinguisme. Lors du recensement de 1991, les locuteurs du konkani affichaient un bilinguisme dans une proportion de 74,2 % et un trilinguisme de 44,2 %, contre une moyenne nationale de 19,4 % pour bilinguisme et de 7,2 % pour le trilinguisme. Ainsi, les Konkanis formeraient la communauté la plus multilingue de l'Inde. Il semble que, dans la plupart des secteurs où résident les Konkanis, ils forment rarement une majorité locale et sont habitués à interagir avec d'autres communautés linguistiques. De plus, ce bilinguisme élevé a été attribué au fait que le konkani ne serait pas une langue distincte, mais plutôt un «dialecte du marathi» ou encore un «dialecte du Maharashtra». Le konkani est une langue concurrencée à la fois par le marathi, l'hindi, le kannada, l'ourdou et l'anglais.
Par ailleurs, le konkani est aux prises avec divers alphabets selon la région où il est parlé. À Goa, l'alphabet devanagari est en principe celui qui est officiel et employé au Maharashtra, mais l'alphabet romain (apporté par les Portugais) est également beaucoup utilisé par la communauté catholique de Goa (comme pour le portugais et l'anglais), alors que l'alphabet kannada est préféré au Karnataka, y compris dans les écoles où l'on enseigne le konkani, sans oublier l'alphabet malayalam au Kerala et l'alphabet arabe pour les Konkanis musulmans. Évidemment, cette situation ne favorise guère l'uniformisation de la langue konkani.
3 Bref historiqude Goa
La région de Goa relevait de l'Empire des Maurya dès le IIe siècle avant notre ère. Les Maurya formèrent le premier grand empire de l'Inde et régnèrent ainsi sur une grande partie du sous-continent jusqu'en 187 avant notre ère, puis ils disparurent au profit de la dynastie des Shunga et d'autres dynasties ultérieures. La région passa ensuite aux mains des Arabes au XIVe siècle, conquise par Adil Shah, sultan de Bijapur. En 1370, Harihara Ier, empereur de Vijayanagar, chassa les musulmans et fit de Goa son port d'attache. Ce port, admirablement situé et défendu naturellement par deux fleuves, devint un point d'embarquement important pour les pèlerins indiens désirant visiter La Mecque, mais il restait surtout un port de commerce majeur, notamment un centre d'importation de chevaux arabes en provenance d'Ormuz.
3.1 La colonisation portugaise
Les Portugais s'intéressèrent au port de Goa et, le 10 février 1510, ils attaquèrent sous le commandement du conquistador d'Afonso de Albuquerque (1453-1515). Après avoir livré bataille, celui-ci fit massacrer toute la population musulmane. Albuquerque voulut faire de Goa une colonie portugaise et encouragea ses hommes à épouser des femmes indiennes «de condition égale». Ce seront les casados, ceux qui formeront le noyau de population à l’origine de la brillante civilisation de Goa, laquelle survécut au démembrement de l’empire oriental portugais. À Goa, se trouvaient aussi les nobles de souche, les fidalgos, eux qui avaient quitté le Portugal pour le service de la Couronne; ils occupaient la quasi-totalité des fonctions importantes dans la société goanaise. D'autres Portugais s'installèrent comme fermiers, artisans, commerçants ou servaient dans l'armée. Les autorités coloniales portugaises construisirent Goa comme une ville chrétienne sur le modèle de Lisbonne, avec ses églises, ses couvents, ses palais et ses riches demeures. Aujourd'hui encore, 30 % des Goanais indiens sont catholiques et pratiquent avec ferveur leur religion, héritée par la force, dans des églises baroques construites sur l'ordre des Portugais
Goa devint la première implantation portugaise en Asie et la capitale de tout l'empire portugais en Orient. Plus encore, Goa devient la principale puissance commerciale de l’Orient, car le roi du Portugal jouissait du monopole du commerce entre l’Europe et l’Asie, toutes les marchandises à destination de l’Europe convergeant vers Goa avant d'être embarquées pour l’Atlantique. Surnommée «la Lisbonne de l'Orient», la ville de Goa atteignit son apogée entre 1575 et 1625, avec une population de quelque 200 000 habitants, alors que Lisbonne n'en comptait que 100 000. Les marchandises en provenance de tout l'Orient étaient disponibles à Goa et des esclaves étaient vendus aux enchères dans les rues principales. Les marchands étaient portugais, mais aussi allemands, italiens, arméniens et juifs. À cette époque, seulement quelque 20 000 hindous résidaient à Goa ainsi que des Arabes, des Bengalis, des Chinois, des Japonais, des Éthiopiens et des Mozambicains. Le fait le plus important, c'est que Goa demeurait le siège de la cour du vice-roi du Portugal, ainsi qu'une ville religieuse et militaire prestigieuse. Partout, le portugais s'était implanté dans la colonie. Seule cette langue étaient enseignée dans les écoles.
Au début du XVIIe siècle, l'arrivée des Hollandais entraîna la ruine progressive de Goa. D'ailleurs, les Hollandais entreprirent, en 1603 et en 1639, le siège de la ville, mais ils ne réussirent pas à la prendre. Néanmoins, la paupérisation gagna toute la région. Durant plusieurs décennies, soit entre 1683 et 1739, les Marathes tentèrent de capturer la ville sans y réussir, ce qui créait une instabilité permanente dans la colonie. Entre 1695 et 1775, la population diminua de 20 000 à seulement 1600 habitants. Entre-temps, en 1760, les Portugais construisirent une nouvelle capitale, Panjim, appelée aussi la Nova Goa («Nouvelle Goa») et abandonnèrent la «Vieille Goa» (Velha Goa) devenue malsaine en raison de la multiplication des épidémies. En 1835, Goa n'était plus habitée que par quelques dizaines de religieux. Pratiquement toute la population chrétienne autochtone du territoire de Goa, c'est-à-dire les Indiens et les Métis, alla se réfugier dans la ville de Bombay. À la fin du siècle, Panjim comptait environ 20 000 habitants, contre 500 000 pour Bombay (aujourd'hui Mumbai). Puis la colonie portugaise obtint le privilège de fonder un lycée, ce qui permit aux coloniaux de produire quelques générations d'intellectuels.
3.2 L'intégration à l'Inde
L'Inde devint indépendante du Royaume-Uni en 1947. En février 1950, les autorités de l’Union indienne exigèrent la possession des territoires portugais de Goa, Daman et Diu, et proposèrent l'ouverture de négociations. Mais le chef du gouvernement du Portugal, António de Oliveira Salazar, qui privilégiait une politique colonialiste, refusa tout compromis. En 1955, le premier ministre de l'Inde, Jawaharlal Nehru, annonça son intention d’occuper le territoire de Goa. Finalement, après 450 ans de présence portugaise, le 17 décembre 1961, Goa fut envahie par les troupes indiennes et intégrée avec Daman-et-Diu dans l'Union indienne comme territoire fédéral. Dès lors, le portugais cessa d'être la langue officielle, pour être remplacé par le konkani, le marathi et le gujarati (selon le district de résidence). Le konkani devint la langue officielle de tout le territoire, sous réserve que le marathi dans le district de Goa et le gujarati dans le district de Daman-et-Diu, soient aussi employés en totalité. Le nouveau territoire de Goa, Daman-et-Diu fut longtemps menacé d'absorption par l'État voisin du Maharastra. Il sombra dans une économie de subsistance jusqu'à ce que l'industrie touristique le sorte de sa léthargie. Le 30 mai 1987, Goa devint un État indien, alors que Daman-et-Diu ainsi que Dadra-et-Nagar-Haveli sont restés des territoires sous le juridiction du gouvernement central. |
La question linguistique a soulevé des passions à Goa au cours des années quatre-vingt. En effet, le statut du konkani a fait couler beaucoup d'encre. Des spécialistes ont avancé le fait que le konkani était un «dialecte du marathi» et non une langue distincte, ce qui a alors provoqué une levée de boucliers. La question a été finalement refilée à la Sahitya Akademi, un organisme fédéral réputé neutre. Puis le président de l'académie, Suniti Kumar Chatterji, a désigné une comité d'experts linguistes pour trouver une solution. Le 26 février 1975, le comité est arrivé à la conclusion que le konkani était une langue littéraire et une langue distincte. Mais tout cela n'a rien changé à Goa. En 1986, les défenseurs du konkani ont revendiqué un statut officiel dans l'État. Après quelques émeutes et quelques morts, l'assemblée législative de Goa a finalement, le 4 février 1987, adopté un projet de loi faisant du konkani la langue officielle de l'État. Pour des raisons historiques, le gouvernement goanais a bien tenté de perpétuer l'enseignement du portugais comme langue seconde dans les écoles, mais l'entreprise a échoué, sauf pour une petite élite, les Goanais privilégiant plutôt l'anglais.
L'État de Goa a développé son économie en fonction du tourisme de masse et est devenu une sorte de «Saint-Tropez de l'Inde», avec une centaine de kilomètres de plages paradisiaques, un patrimoine architectural colonial considérable et... un centre mondial de la drogue. De plus, la majorité hindoue au pouvoir ne se préoccupe guère du patrimoine portugais, notamment dans l'architecture d'origine coloniale. Goa demeure un État riche, dont le revenu par habitant est l'un des plus élevés de l'Inde. En fait, Goa vit dans une sorte de vase clos, une enclave occidentale et anglophile, sans liens communs avec l'Inde profonde.
4 La politique linguistique
La politique linguistique est récente à Goa. Avant l'adoption de la Loi sur la langue officielle de 1987 (Goa, Daman and Diu Official Language Act), les gouvernements ne se préoccupaient guère du statut du konkani. Cette langue n'était à peu près pas enseignée dans les écoles de l'État et très peu utilisée par l'État. Elle était dénigrée et concurrencée par le marathi, l'hindi et l'anglais.
4.1 La langue officielle et le statut du marathi, du gujarati et de l'anglais
La situation a changé depuis le 19 décembre 1987. En raison des mouvements de revendication entamée par les Konkanis, le gouvernement a adopté la Loi sur la langue officielle, qui proclamait que le konkani était la langue officielle:
Article 3 Langue officielle du territoire de l'Union 1) Avec effet à la date que l'Administrateur peut désigner par avis, la langue konkani doit être, sous réserve des dispositions contenues aux articles 34 et 35 de la Loi d'Union du gouvernement des Territoires de l'Union de 1963 (loi centrale no 20 de 1963), la langue officielle en totalité ou en partie aux fins officielles du territoire de l'Union et à des dates différentes qui peuvent être désignées à des fins officielles différentes. |
Toutefois, dans le même article 3, la loi contenait beaucoup de réserves, à la fois pour le marathi, le gujarati et l'anglais. La loi ne rend pas ces langues officielles, mais le même article énonce que le marathi à Goa et le gujarati à Daman-et-Diu, en plus du konkani, puissent aussi être utilisés à des fins officielles, notamment dans les domaines éducatif, social ou culturel:
Sous réserve que l'Administrateur
puisse, par un avis similaire, ordonner que la langue marathi dans le cas du
district de Goa et la langue gujarati dans le cas du district de Daman-et-Diu,
soient aussi employées en totalité ou en partie à des fins officielles et
à des
dates différentes qui peuvent être désignées à des fins officielles différentes. Sous réserve que à un moment donné rien dans le présent paragraphe ne soit considéré pour réduire l'usage du marathi et du gujarati dans les domaines éducatif, social ou culturel. Sous réserve que éventuellement le gouvernement n'accorde pas d'octroi aux établissements d'enseignement ou aux institutions culturelles, ni ne discrimine ce type d'établissement seulement pour des motifs linguistiques. |
Il s'agit d'un statut ambigu: le marathi — ou le gujarati à Daman-et-Diu — n'est pas officiel, mais il peut être employé à des fins officielles. De plus, le paragraphe 2 du même article 3 de la Loi sur la langue officielle précise que les dispositions précédentes ne doivent pas exclure la possibilité de quiconque de soumettre une représentation pour corriger un grief à l'égard d'un fonctionnaire ou d'une autorité dans chacune des langues employées dans le territoire de l'Union, ce qui signifie en principe que toute autre langue est admise:
2) Rien de ce qui est contenu au paragraphe 1 ne doit exclure quiconque de soumettre une représentation pour corriger un grief à l'égard d'un fonctionnaire ou d'une autorité du territoire de l'Union dans chacune des langues employées dans le territoire de l'Union. |
En outre, l'article 4 de la de la Loi sur la langue officielle reconnaît que l'anglais doit continuer à être utilisé, en plus des langues indiquées, pour les fins officielles du territoire de l'Union:
Article 4 Maintien de l'usage de l'anglais Nonobstant les dispositions contenues à l'article 3, l'anglais doit continuer à être utilisé en plus des langues indiquées dans le présent article en totalité ou en partie pour les fins officielles du territoire de l'Union. |
Cela étant dit, on peut supposer que le konkani soit la langue autorisée dans la législation, les tribunaux, les services gouvernementaux et les écoles. Compte tenu de la loi en vigueur en faveur de trois autres langues (marathi, gujarati et anglais), la situation n'est pas aussi simple.
4.2 Les langues des minorités
Rappelons que les principales langues minoritaire sont le marathi, l'hindi, le kannada, l'ourdou et, à la rigueur, le malayalam. Les lois sont adoptées en konkani et en anglais, aucune ne l'est en marathi ou en une autre langue. Cependant, certains règlements peuvent être traduits en marathi lorsque les locuteurs de cette langue constituent au moins 15 % de la population d'un district.
Les services gouvernementaux sont offerts en konkani et en anglais, mais le gouvernement doit répondre en marathi, en ourdou ou en anglais s'il reçoit une requête dans ces langues. Le gouvernement admet qu'il répond en d'autres langues «autant que possible» ("as far as possible"), mais cela signifie qu'il existe des obstacles et que cette possibilité demeure rarissime. Dans les tribunaux, le marathi, l'anglais et le konkani demeurent les langues les plus employées
Pour les écoles primaires, les langues autorisées dans l'enseignement sont le konkani, le marathi, l'hindi, l'ourdou, le kannada et le malayalam. Selon la réglementation en vigueur, il fait un minimum de 15 élèves pour ouvrir une classe dans une langue, mais ce nombre a été révisé et réduit à 10 pour les minorités linguistiques. En 2002-2003, on comptait 862 écoles en marathi pour 44 422 élèves, 58 en konkani pour 28 378 élèves, 6 en ourdou pour 2993 élèves, 2 en kannada pour 1965 élèves et une seule en hindi pour 230 élèves. On peut s'interroger sur le fait qu'il n'existe que 58 écoles en konkani, alors que les Konkanis constituent une majorité linguistique à l'échelle de l'État. Ce serait oublier que les parents ont le choix de la langue dans les écoles. Jusqu'à récemment, le konkani n'était pas enseigné dans les écoles, car cette langue était dévalorisée socialement. Or, à Goa, beaucoup de parents préfèrent pour leurs enfants la Potaachi Bhas («la langue du ventre») plutôt que la Maaim Bhas («la langue maternelle»), ce qui les amène souvent à privilégier le marathi, la puissante langue majoritaire de l'État voisin. Au secondaire, les langues d'enseignement sont d'abord l'anglais et le marathi, puis le kannada et l'ourdou. Le konkani n'est pas enseigné au secondaire, encore moins dans les établissements d'enseignement supérieurs.
L'État de Goa pratique dans l'enseignement des langues secondes ce qu'on appelle "The Three-Language Formula», c'est-à-dire dire la «formule des trois langues» ou plutôt la «formule trilingue»: La trois langues utilisées sont décrites ainsi:
1) l'anglais, le marathi, l'ourdou ou le kannada:
2) l'hindi avec des cours composés du type marathi-sanskrit ou hindi-sanskrit;
3) a. l'anglais là où la première n'est pas l'anglais;
b. toute langue, y compris les langues régionales, si l'anglais n'est pas la première langue;
c. n'importe quelle langue indienne classique ou une langue étrangère comme le sanscrit, le portugais, le français, etc.
4) marathi et sanskrit ou hindi et sanskrit.
4.3 Les médias
L'État de Goa constitue un haut-lieu du tourisme international. C'est pourquoi il se publie beaucoup de journaux en anglais: The Herald Times, The Gomantak Times, The Navhind Times, etc. En plus de ces journaux, il est possible de se procurer dans les centres urbains The Times of India et The Indian Express, qui proviennent de Mumbai (Bombay) et de Bangalore. La plupart des autre journaux sont en marathi: Gomantak, Tarun Bharat, Navprabha, Pudhari, Goa Times, Sanatan Prabhat, Govadoot. Le seul quotidien en konkani est le Sunaparant. Jusqu'en 1983, il existait un journal en portugais, le Heraldo, mais celui-ci est devenu un journal anglophone sous le nom de The Herald Times.
Dans les médias électroniques, l'anglais règne en maître, mais certaines stations diffusent en konkani ou en hindi. Il demeure aisé de capter des émissions en marathi en provenance du Maharashtra. Goa est desservi par presque tous les canaux de télévision disponibles en Inde. Les canaux sont reçus par câble dans la plupart des régions de Goa. Dans les régions rurales, les canaux sont captés au moyen d'antennes paraboliques. Mentionnons les suivants: MTV, ESPN, Fox, Zee TV, ZEE Marathi, HBO, Star Plus, Star Movies, BBC, CNN, Tensports, AXN, Star World, Star News, Fashion TV, Sony, Set Max, SAB, Sahara One, Sahara News, Discovery Channel, National Geographic, Animal Planet, Channel X5, etc. Presque tous les canaux câblés sont en anglais, mais les autres sont disponibles en hindi, en marathi, en kannada et parfois en konkani.
L'État de Goa pratique une politique de valorisation de la langue officielle, tout en autorisant les membres de certaines communautés minoritaires ( marathi, l'hindi, l'ourdou, le kannada et le malayalam) à utiliser leur langue dans les secteurs où leurs locuteurs comptent pour au moins 15 % de la population locale. En réalité, seuls les Marathes sont privilégiés en ce domaine. Quoi qu'il en soit, la politique linguistique de Goa respecte convenablement les dispositions de la Constitution de l'Union. Il faut se rappeler que les Konkanis ne constituent qu'une faible majorité dans leur État, ce qui les rend nécessairement plus généreux pour leurs minorités linguistiques. Par ailleurs, la politique linguistique de Goa est très permissive à l'égard de la langue anglaise. Mais Goa est une destination touristique internationale, ce qui explique l'importance de cette langue dans cet État indien. Il est vrai que l'État de Goa est situé à l'extrémité ouest du pays, soit à 1500 km de New Delhi, alors que les Goanais sont davantage tournés vers la mer et le monde, plutôt que vers l'intérieur du pays.