En 2009, la population de Bonaire était de
12 877 habitants, ce qui représentait 4,2 % de la
population des Territoires néerlandais d'outre-mer. La
population de la ville de Kralendijk est de plus de 3000
habitants, alors que Rincon compte 1788 habitants. Ce sont
les deux seules villes importantes. Toutes les autres
agglomérations sont des villages ou des hameaux. Elles sont
considérées comme des quartiers dépendant des deux villes
principales. Il s'agit d'Antriol, Belnem, Hato, Lagoen,
Lima, Noord Salina, Nikiboko, Republiek, Sabadeco, Sabana,
Santa Barbara et Tera Cora. Près de 90 % des insulaires sont des Noirs ou des Mulâtres. Le néerlandais est la langue officielle de Bonaire, mais la langue maternelle de la majorité de la population est le papiamento, parlé aussi à Aruba et à Curaçao. Le papiamento est un créole à base de portugais, puis de néerlandais, d'espagnol, d'anglais, de français, anglais, de l'arawak et de différentes langues africaines (Guinée-Bissau, Cap-Vert, Sénégal, Gambie et Angola). Bien que le papiamento parlé à Bonaire soit sensiblement similaire à celui parlé à Aruba, l'orthographe officielle n'est pas tout à fait la même. |
Si la majorité des Bonairiens parlent le papiamento comme langue maternelle, cette proportion est moindre à Bonaire qu'à Curaçao et Aruba, car celle-ci n'atteignait que 72,3 % (au recensement de 2001), contre 80,3 % à Curaçao et 83,7 % à Aruba. Bien que l'économie repose principalement sur le tourisme et l'anglais, il y a eu un afflux d'immigrants venant principalement des pays d'Amérique latine comme la Colombie et le Venezuela, qui sont venus travailler dans l'industrie l'hôtellerie et de la restauration. Mais les hispanophones sont minoritaires, comme le sont ceux dont la langue maternelle est le néerlandais, l'anglais ou le portugais. Beaucoup de Bonairiens peuvent s'exprimer, en plus du papiamento, en néerlandais, en anglais et en espagnol, ces deux dernières langues étant parlées couramment dans les hôtels, les restaurants, les commerces et les bureaux. Les Bonairiens sont majoritairement des adeptes de l’Alliance évangélique, les autres étant protestants ou catholiques.
3 Données historiques
L'histoire de l'île de Bonaire débute avec les Amérindiens arawaks. Ceux-ci ont immigré sur l'île en venant du continent sud-américain il y a environ 6000 ans. L'un des sous-groupes de la famille arawak à avoir habité l'île fut les Caiquetios.
3.1 L'arrivée des Espagnols
Alonso de Ojeda est considéré comme le premier Européen à aborder l’île de Bonaire en 1499. Il l’occupa au nom de l’Espagne. À l’instar d’Aruba, l’île de Bonaire ne fut par perçue comme très utile par les Espagnols qui s’en lassèrent rapidement. Ils obligèrent les autochtones, les Caiquetios d’origine awawak, à servir d’esclaves sur les grandes plantations (canne à sucre) de l'île d’Hispaniola (Haïti). Vers 1515, l’île de Bonaire fut considérée comme vidée de ses habitants d’origine et ne servit plus que de repère pour les pirates et les flibustiers espagnols.
En 1526, Juan de Ampues, gouverneur de Bonaire, de Curaçao et d’Aruba, commença l’élevage du bétail sur l'île. Il fit venir un certain nombre de Caiquetios et d’Arawaks du Venezuela comme ouvriers et, en quelques années, le bétail (chevaux, vaches, moutons, chèvres, cochons, ânes, etc.) finit par surpasser en nombre la petite population locale. Au cours des siècles suivants, peu d’immigrants arrivèrent sur Bonaire, sauf les pirates et boucaniers de tout acabit. Les seuls immigrants qui vinrent s’établir sur Bonaire étaient surtout des détenus espagnols en provenance des colonies d’Amérique du Sud. L'amiral hollandais Boudewijn Hendricksz libéra même un groupe de prisonniers portugais et espagnols, qui fondèrent la ville d’Antriol. Bref, la population d’origine européenne sur Bonaire ne fut pas des plus «chrétiennes», l'île étant surtout connue comme une colonie pénitentiaire.
3.2 La colonisation hollandaise
En 1633, ayant perdu l'île de Sint Maarten au profit de l'Espagne, les Hollandais prirent les îles de Curaçao, de Bonaire et d’Aruba. Tandis que Curaçao devenait un centre important du commerce des esclaves, Bonaire resta une colonie peu peuplée. D’abord, elle demeurait une colonie pénitentiaire (ce qui attirait peu d’immigrants) et se transforma également en une énorme plantation appartenant de la Compagnie néerlandaise des Indes occidentales. Un petit nombre d'esclaves africains furent mis à contribution pour travailler et cultiver le maïs, et faire sécher le sel (salines). Ensuite, les marchands et les pirates hollandais, qui écumaient les côtes d'Amérique du Sud à la poursuite des galions espagnols, firent de Bonaire l’une de leurs bases; la contrebande se transforma en un commerce fructueux avec l'Amérique et l'Europe.
Du début du XVIIe siècle jusqu'au milieu du XIXe siècle, seuls les militaires qui surveillaient les plantations et les installations pénitentiaires, ainsi que les esclaves, étaient autorisés à habiter l’île de Bonaire. Quand la Compagnie des Indes occidentales fut dissoute en 1791, ses propriétés furent confisquées par le gouvernement hollandais, mais les opérations commerciales continuèrent. Les esclaves africains devinrent la propriété du Royaume des Pays-Bas, qui les considéra comme des «esclaves du gouvernement» ou, en papiamento, des Katibu di Rei, ce qui signifiait les «esclaves du roi». Bien que les esclaves jouissaient d’une certaine liberté, leurs conditions de vie empira, jusqu’à l’abolition de l’esclavage en 1863.
Au cours de cette période, les Hollandais luttèrent pour conserver les possessions de leur colonie. Par deux fois, entre 1800 et 1803, puis entre 1807 et 1815, les Britanniques prirent Curaçao, la capitale de la Compagnie des Indes occidentales, et gagnèrent ainsi le contrôle de Bonaire. Les Britanniques louèrent l'île à Joseph Foulke, un Américain propriétaire de navires, qui exploitait le commerce du bois à Bonaire. C’est ainsi que l’anglais s’introduisit dans l’île, jusque là épargnée par cette langue. Les «Îles-sous-le-Vent», dont Bonaire, revinrent aux Pays-Bas lors du traité de Paris de 1816.
Même si Bonaire manquait de ressources naturelles qui faisaient la prospérité des autres colonies antillaises, l’île bénéficiait d’une matière première précieuse qu’elle possédait en abondance dans le Sud-Ouest: le sel, un ingrédient nécessaire pour assurer la conservation de la viande et du poisson. Bonaire devint une île de plantation destinée à la récolte du sel par les esclaves qui devaient travailler dans les marais salés. Au milieu du XIXe siècle cependant, l'industrie du sel périclita aussitôt après l’abolition de l’esclavage (1863).
3.3 L’autonomie politique
En 1954, les îles néerlandaises obtinrent une autonomie administrative considérable sous le nom de Antilles néerlandaises. Willemstad (Curaçao) devint la capitale politique des Antilles néerlandaises, mais Kralendijk resta le chef-lieu et le centre administratif sur Bonaire. Aujourd'hui, l'île de Bonaire est restée à l'écart de l'essor pétrolier vénézuélien (contrairement à Curaçao et Aruba), alors que l'économie y est demeurée essentiellement agricole et touristique.
Le 1er juillet 2007, la Fédération des Antilles néerlandaises avait commencé sa dissolution, laquelle aurait dû être effective le 15 décembre 2008, mais, en raison de certains délais, le transfert des compétences souveraines vers Curaçao et Sint Maarten fut officialisé le 10 octobre 2010. Le royaume des Pays-Bas a ainsi subi une profonde réforme constitutionnelle, qui est maintenant arrivée à maturité. Les modifications concernent notamment les anciennes Antilles néerlandaises qui jusqu'à récemment, était composé des îles de Curaçao, Sint Maarten, Bonaire, Saint-Eustache et Saba. Les réformes reposent sur les résultats des référendums et des décisions prises par des assemblées représentatives sur le statut constitutionnel des îles. Les résultats, à une exception près, furent sans équivoques: les îles ne voulaient plus faire partie des Antilles néerlandaises, mais elles ne voulaient pas non plus rompre leurs liens avec le Royaume des Pays-Bas.
Dès lors, les compétences de l’État fédéral autonome des Antilles néerlandaises furent transférés aux deux nouveaux territoires autonomes de Curaçao et de Sint Maarten; ceux-ci formant deux États autonomes au sein du royaume des Pays-Bas. Le résultat a conduit en 2006 à la déclaration finale sur la position constitutionnelle de Bonaire, Saint-Eustache et Saba, et de Curaçao et Sint Maarten. Lors de la Conférence de la Table ronde à Curaçao, le 15 décembre 2008, les Pays-Bas et les autres partenaires du Royaume sont parvenus à un accord sur la nouvelle structure constitutionnelle. Les conclusions de la conférence finale de la Table ronde ont été signées le 9 septembre 2010. La nouvelle Charte du royaume des Pays-Bas (Statuut voor het Koninkrijk der Nederlanden) entrait en vigueur comme prévu le 10 octobre 2010.
Dans la nouvelle structure constitutionnelle, Curaçao et Sint Maarten ont acquis
le statut d'«État» dans le Royaume (comme Aruba dans les anciennes Antilles néerlandaises
avant les modifications). Ainsi, depuis le 10 octobre 2010, le Royaume des
Pays-Bas est composé de
quatre États autonomes, au lieu de trois: Curaçao et Sint Maarten ne constituent
pas des dépendances d'outre-mer dans le Royaume des Pays-Bas, mais des partenaires autonomes
égaux
au sein du Royaume, aux côtés des Pays-Bas, et chaque entité possède une degré
élevé d'autonomie interne. Aruba conserve le statut d'État distinct qu'il avait
depuis 1986.
Quant aux trois autres îles, Bonaire, Saint-Eustache et Saba, elles ont voté en faveur des
liens directs avec les Pays-Bas et elles font maintenant partie des Pays-Bas,
constituant ainsi «la partie des Caraïbes des Pays-Bas». Chacune des îles a le statut d'un organisme public au sens de l'article
134 de la Constitution néerlandaise. En fait, le statut est
maintenant celui des communes néerlandaises, avec des ajustements pour
leur petite taille, leur éloignement par rapport aux Pays-Bas et leur situation
géographique dans la région des Caraïbes. Les articles 1bis et 2 définissent le
rôle du souverain néerlandais dans les États. Voici l'article 1er
de la Charte du royaume des Pays-Bas:
Artikel 1 1) Het Koninkrijk omvat de landen Nederland, Aruba, Curaçao en Sint Maarten. 2) Bonaire, Sint Eustatius en Saba maken elk deel uit van het staatsbestel van Nederland. Voor deze eilanden kunnen regels worden gesteld en andere specifieke maatregelen worden getroffen met het oog op de economische en sociale omstandigheden, de grote afstand tot het Europese deel van Nederland, hun insulaire karakter, kleine oppervlakte en bevolkingsomvang, geografische omstandigheden, het klimaat en andere factoren waardoor deze eilanden zich wezenlijk onderscheiden van het Europese deel van Nederland. |
Article 1er 1) Le Royaume comprend les États des Pays-Bas, d'Aruba, de Curaçao et de Sint Maarten. 2) Bonaire, Saint-Eustache et Saba représentent chacun une partie du régime politique des Pays-Bas. Ces îles peuvent élaborer des règlements et autres mesures spécifiques pour respecter leurs conditions économiques et sociales, leur éloignement de la partie européenne des Pays-Bas, leur insularité, leur faible superficie et la taille de leur population, leur géographie, leur climat et autres facteurs insulaires, qui diffèrent sensiblement de la partie européenne des Pays-Bas. |
L'île de Bonaire est devenue un organisme public néerlandais qui a le pouvoir de réglementer ses affaires intérieures. Pour ce faire, Bonaire dispose d'un exécutif local et d'un conseil local. Les habitants de cet organisme public sont aptes à voter lors des élections à la Chambre néerlandaise des représentants, ainsi qu'aux élections au Parlement européen. Bonaire a maintenant deux niveaux de gouvernement, à savoir l'autorité locale et le gouvernement central néerlandais. D'une manière générale, le gouvernement central a repris les fonctions exercées antérieurement par les autorités des Antilles néerlandaises. Le gouvernement local demeure sous le contrôle de l'ensemble des représentants locaux («le conseil de l'île»). Bonaire ne fait pas partie de l'Union européenne, mais l'île a le statut de commune des Pays-Bas et celui de territoire d'outre-mer (PTOM).
En conséquence, les îles néerlandaises de Bonaire, Saint-Eustache et de Saba jouissent d'un certain nombre d'avantages, par exemple lorsqu'il s'agit d'exportation de biens vers l'Union européenne. En outre, ces îles reçoivent des subventions du Fonds européen de développement (FED). Puisque les citoyens de ces territoires néerlandais sont des ressortissants néerlandais, ils peuvent aussi voter aux élections au Parlement européen.
4 La politique linguistique
La politique linguistique de la commune spéciale de Bonaire n'est pas précisée dans des textes juridiques locaux. Il existe cependant des lois adoptées par les Pays-Bas:
Loi du 15 septembre 2005 fixant les règles sur l'obligation pour les autorités publiques, dans le cas des établissements d'enseignement financés par le Trésor public, ainsi que pour les examens pour lesquels des règlements sont adoptés et sur le respect de l'orthographe du néerlandais qui doit être décidée par l'Union de la langue néerlandaise;-
-
Loi provisoire sur les langues officielles des îles BES (2010);- Loi d'exécution des organismes publics de Bonaire, de Sint Eustatius et de Saba
(2011). Néanmoins, des décisions locales ont été prises en matière de langue. En principe, le néerlandais est la langue de l'État, mais le papiamento à Bonaire facultatif en matière administrative. En fait, tout citoyen peut demander de recevoir des services dans la langue de son choix :
Artikel 4d 1) Een ieder kan de Nederlandse taal gebruiken in het verkeer met de in artikel 4b, eerste lid, bedoelde organen en personen. 2) Een ieder kan:
3) Een ieder kan het Papiaments ofwel het Engels gebruiken in
het verkeer met de Rijksvertegenwoordiger en met personen die in de
openbare lichamen werkzaam zijn onder verantwoordelijkheid van de
centrale overheid. |
Article 4d 1) Quiconque peut employer la langue néerlandaise dans ses relations avec les organismes et les individus, conformément au premier paragraphe de l'article 4b. 2) Quiconque peut:
3)
Quiconque peut employer
l'anglais ou le papiamento dans ses relations avec le
représentant de l'État et avec les employés des organismes
publics œuvrant sous la responsabilité du gouvernement
central. |
Mais le paragraphe 4 prévoit une dérogation au libre choix. Il ne faut pas que l'emploi du papiamento se traduise par un fardeau excessif en matière administrative, que ce soit au point de vue des coûts ou des services. Même un document officiel peut ne pas être traduit en néerlandais, «à moins qu'il soit raisonnable de croire que ce n'est pas nécessaire» (art. 4j).
4
.1 Conseil de l'île et justiceLe Conseil de l'île n'emploie que le néerlandais dans la rédaction et la promulgation des ordonnances, mais les débats des conseillers municipaux se font généralement en papiamento.
En principe, les tribunaux ne reconnaissent que le néerlandais, mais dans les communications orales le papiamento est couramment utilisé, bien que l'anglais soit autorisé. Cependant, dans les tribunaux de haute instance, ainsi que la Cour suprême des Pays-Bas, seul le néerlandais est admis.
4.2 Les langues de l’Administration
Bien que le néerlandais soit la langue officielle de l’Administration, le papiamento est concurremment employé avec la langue officielle à Bonaire, sauf dans les documents officiels. En fait, à l'oral, le papiamento est la langue universelle, que ce soit dans les assemblées, les réunions et les communications avec les citoyens. Dans l’Administration du royaume des Pays-Bas, le néerlandais reste la seule langue d’usage.
4.3 Le système d’éducation et l'enseignement des langues
C'est le Département de l'éducation et de la culture qui est le responsable des écoles publiques à Bonaire, ainsi que le ministère néerlandais de l'Éducation, de la Culture et des Sciences. L'instruction publique reste basée sur le système d'éducation néerlandais.
Seul le néerlandais est enseigné dans les écoles. Le papiamento a été introduit dans le système scolaire au milieu des années 1980 à Bonaire. Il est enseigné comme matière dans les écoles primaires et secondaires, mais il ne constitue pas une langue d'enseignement. La papiamento n'est pas considéré comme suffisamment normalisé pour être utilisé comme langue d'enseignement, ni dans les documents officiels du gouvernement. En fait, les enseignants utilisent le papiamento quand ils en ont besoin pour expliquer davantage leur matière; eux-mêmes considèrent le papiamento comme une «langue vernaculaire» peu adaptée à la langue d'enseignement dans le système d'éducation.Le principal institut d'enseignement supérieur est l'Université de Curaçao (à l'île de Curaçao), avec des inscription totalisant quelque 2100 étudiants. Soulignons aussi la présence de la Xavier University School of Medicine de Curaçaon et de la Saint James School of Medicine de Bonaire. L'enseignement est dispensé en néerlandais et/ou en anglais.
4.4 Les médias
Il n'existe pas de quotidien publié à Bonaire. Des hebdomadaires tels que Arco Bonaire (papiamento, néerlandais, anglais et espagnol) et Bonaire Reporter (anglais) sont publiés dans l'île. D'autres proviennent de Curaçao (Amigoe et La Prensa), ainsi que du continent (en espagnol). Des magazines américains sont disponibles dans plusieurs librairies (en anglais).
Dans les médias électroniques, Mega Hit FM (néerlandais et anglais), Dolfijn FM (néerlandais), Radio Nederland (néerlandais), Bon FM (papiamento) et Voz di Bonaire (papiamento) sont écoutées par toute la population. Trans World Radio, une station de radio chrétienne internationale située sur Bonaire présente aussi des nouvelles toutes les heures en anglais. Pour la télévision, les Bonairiens bénéficient d'une station locale, Télé-Bonaire, qui diffuse en papiamento; ils peuvent aussi capter aussi Télé-Aruba et Télé-Curaçao. De plus, les stations de radio et de télévision du Venezuela (en espagnol) peuvent être clairement reçues à Bonaire. La Radio Pays-Bas Internationale ("Radio Nederland Wereld Omroep"), une station publique indépendante des Pays-Bas, diffuse dans le monde entier, notamment à Aruba, Curaçao et Bonaire.