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Tadjikistan 4) La Région autonome du Haut-Badakhchan |
La Région autonome du Haut-Badakhchan, appelée
aussi Gorno-Badakhshan (en tadjik: Viloyati Mukhtori Kӯҳistoni Badakhshon), est située dans la partie sud-est du pays, à la frontière de la Chine et de l'Afghanistan. Le territoire occupe environ 44 % du territoire (63 700 km²), mais sa population, qui vit dans les hautes montagnes, ne compte que 218 000 habitants, soit 3,3 % de la population totale du Tadjikistan. La ville de Khorog (32 600 habitants) est la capitale de la région autonome. Le territoire comprend les hautes montagnes du Pamir, dont font partie le massif Trans-Alaï, le massif Pierre-le-Grand et le massif Akademii Nauk. L'altitude moyenne du Pamir est d'environ 4000 mètres. Cette région aride est peuplée de nomades
autochtones qui l'appellent «le toit du monde».
La région obtint, en janvier 1925, le statut de région autonome par le régime soviétique. En tant que région autonome du Tadjikistan, le Haut-Badakhchan peut légiférer dans certains domaines, dont la langue, l'éducation, la culture, la santé, etc. |
La région du Haut-Badakhchan compte sept districts: Vanj, Murghab, Roshtqala, Shughnon, Ishkoshim, Rūshan et Darvaz:
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Le gouvernement de l'actuel Tadjikistan n'a jamais eu un contrôle total sur le Haut-Badakhchan. D'ailleurs, aucune puissance ne l'a jamais fait. Pendant des centaines d'années, la Chine, la Russie et un assortiment d'émirs et de khans ont tour à tour revendiqué la région, mais probablement peu de gens qui y vivaient ne surent jamais qu'ils faisaient partie d'un empire ou même qu'il y avait un empire. En un sens, le Badakhchan a toujours joui d'une autonomie politique.
1.1 Les temps anciens
Les premiers habitants du Pamir ou plutôt des montagnes du
Badakhchan étaient les peuples primitifs de l'âge de pierre. À la fin de l'âge
du bronze, les Pamiriens ont commencé à être peuplés d'abord par les tribus
proto-indiennes, puis par d'anciens Persans. En même temps, les langues et la
culture des étrangers commencèrent à s'assimiler avec les traditions et les
dialectes locaux. Ainsi, il s'est formé un groupe de langues iraniennes
orientales. Dans les siècles précédant notre ère, les Pamiriens furent
constitués de tribus qui, selon les sources anciennes, persanes, chinoises ou
arabes, sont connues sous le nom de Saki. Le nom de cette tribu est
également associé au toponyme Shugnan, qui peut littéralement être
traduit par «Pays des Saks».
1.2 Sous le régime soviétique
En 1885, les troupes russes occupèrent le Pamir oriental et fondèrent le poste de Murgab. Puis, en vertu d'un accord russo-anglais, le Pamir fut divisé: le territoire de la rive gauche du fleuve Pyanj fut attribué à l'en Afghanistan, alors que la rive droite du Badakhchan fut transférée au khanat de Boukhara, un vassal de la Russie. En 1925, la région du Gorno-Badakhchan fut annexée à la RSS du Tadjikistan après la formation de la république en 1929. Durant la période soviétique, la région autonome existait sous le nom d'oblast autonome du Haut-Badakhchan. En russe (alphabet ciryllique): Горно-Бадахшанская автономная область ou (alphabet latin): Gorno-Badakhshanskaya avtonomnaya oblast, appellation à l'origine du sigle GBAO. La région autonome du Gorno-Badakhchan fut constituée le 2 janvier 1925 par une résolution du Comité exécutif central de l'URSS.
Le gouvernement soviétique a probablement été le seul gouvernement à exercer un certain contrôle au Gorno-Badakhchan. La ville de Khorog demeurait sous le contrôle du gouvernement, avec l'aide des troupes russes. Le reste du Gorno-Badakhchan échappait à tout contrôle. Étant donné que la région borde l'Afghanistan et la Chine, il y avait certainement des préoccupations militaires stratégiques. Mais la politique soviétique visait à débarrasser l'URSS des paysans analphabètes, de sorte que de grands progrès ont été accomplis pour enseigner à tous les habitants de l'Union soviétique, y compris les villageois des montagnes du Gorno-Badakhchan, à lire et à écrire en russe.
Lors de l'adoption de la Loi sur la langue de 1989, l'État tadjik avait donné au gouvernement autonome de la région du Haut-Badakhchan le droit de créer des conditions favorables pour le développement libre et l'usage des langues pamiri du Badakhchan. En effet, l'article 3 de la loi linguistique déclarait:
Article 3 [abrogé] 1) La RSS du Tadjikistan fixe des conditions favorables pour un développement libre et l'usage des langues (pamir) du Haut-Badakhchan et la préservation de la langue du Jagnob (le yaghnobi). 2) La Région autonome du Haut-Badakhchan établit indépendamment des règlements pour l'usage des langues locales. |
Dans les années 1970, les autorités soviétiques ont décidé de déplacer de grands groupes de Pamiriens des montagnes orientales vers les terres agricoles plus plates du sud-ouest du Tadjikistan. La politique semblait atteindre deux objectifs à la fois: intégrer davantage les Pamiriens dans les régions relativement développées de la République socialiste soviétique tadjike et fournir une main-d'œuvre supplémentaire dans les champs.
1.3 L'autonomie élargie
La Constitution du Tadjikistan de 1994 prévoit une autonomie élargie pour le Haut-Badakhchan:
Моддаи 81.
Вилояти Мухтори Кӯҳистони Бадахшон қисми таркибӣ ва ҷудонопазири Ҷумҳурии Тоҷикистон аст. Ҳудуди Вилояти Мухтори Кӯҳистони Бадахшон бе ризоияти Маҷлиси вакилони халқи вилоят тағйир дода намешавад. Моддаи 82. Маҷлиси вакилони халқи Вилояти Мухтори Кӯҳистони Бадахшон ҳуқуқи ташаббуси қонунгузорӣ дорад. Моддаи 83. Салоҳияти Вилояти Мухтори Кӯҳистони Бадахшон дар соҳаи иҷтимоӣ, иқтисодӣ, фарҳангӣ ва ваколатҳои дигари вилоятро қонуни конститутсионӣ танзим мекунад. |
Article 81 La Région autonome du Haut-Badakhchan est une partie composante et indivisible de la république du Tadjikistan. Sans l'autorisation du Parlement local des députés du peuple, il n'est pas permis de modifier les frontières du territoire de la Région autonome du Haut-Badakhchan. Les députés du peuple du Tadjikistan de la Région autonome du Haut-Badakhchan sont élus conformément aux règles légales établies, indépendamment de la taille de la population. Les pouvoirs de la Région autonome du Haut-Badakhchan dans les domaines social, économique et culturel, ainsi que les autres pouvoirs de la région, sont déterminés par la Loi constitutionnelle. |
La Loi constitutionnelle sur la Région autonome du Gorno-Badakhchan, adoptée par le Parlement tadjik en 2007, reconnaît une autonomie en matière d'éducation (art. 16) et de culture (art. 17), ainsi que le pouvoir d'adopter des lois :
Article 16
Pouvoirs de la Région autonome du Gorno-Badakhchan dans le domaine de l'éducation
2) Les autorités locales de la région autonome du Gorno-Badakhchan assurent le développement du système d'éducation de l'État, surveillent les travaux des établissements préscolaires, de l'enseignement général, des écoles primaires, secondaires, des établissements d'enseignement professionnel et supérieur, des instituts de recherche situés dans la région et contribuent au développement de la science. |
Mais aucun des articles de cette loi de 2007 ne mentionne les langues parlées dans la région autonome.
Cependant, dans la Loi sur la langue officielle de 2009, l'article 4.2 prescrit, entre autres, que l'État doit créer les conditions pour le libre emploi, la protection et le rayonnement des langues du Badakhshan (Pamir) :
Article 4
Les autres langues |
Dans les faits, les responsables élus dans la région autonome conservent des pouvoirs limités, car ils ne peuvent pas faire grand-chose de façon indépendante, sans directive de la part de Douchanbé.
2 Les ethnies et les langues
Les habitants de la Région autonome du Haut-Badakhchan diffèrent des Tadjiks «ordinaires»: la population est ethniquement hétérogène, tandis que de nombreux petits groupes ethniques vivent sur son territoire, lesquels sont principalement installés dans les vallées montagneuses de la région. Ce territoire est bien connu pour sa grande diversité linguistique. Les habitants du Haut-Badakhchan parlent quatre types de langues: le tadjik, le russe, le kirghiz et les langues dites du Pamir. Ces dernières sont parlées dans les vallées par quelque 64 % de la population, soit 140 000 locuteurs sur un total de 219 000 personnes. Les quelques villes abritent surtout des Tadjiks, des Russes et des Kirghiz. Pour désigner l'ensemble de la population, on utilise le terme de Badakhchanis, mais pour représenter de façon spécifique les peuples du Pamir, on emploie le terme Pamiri (au pluriel) ou Pamirien (en français). Les communautés du Pamir sont situées sur les territoires de quatre États nationaux actuels: le Tadjikistan, l'Afghanistan, la Chine et le Pakistan. Il existe donc un Badakhchan tadjik, un Badakhchan chinois, un Badakhchan afghan et un Badakhchan pakistanais.
Contrairement aux Tadjiks qui pratiquent généralement l'islam sunnite, les Parmiriens sont de confession musulmane ismaélienne, alors que les Iraniens sont de confession musulmane chiite. Les musulmans ismaéliens ont été considérés comme des hérétiques par les autres communautés musulmanes.
2.1 La diversité linguistique
Il existe presque autant de langues différentes que de vallées : le shughni, le rushani, le khufi, le bartangi, le roshorvi, le sariqoli, le yazghulami, le wakhi et l'ishkashimi. Presque toutes ces langues n'ont pas de culture écrite et, par conséquent, la langue tadjike est utilisée pour l'écriture.
Les langues du Pamir se sont considérablement fragmentées au cours de leur histoire et elles se sont forcément dialectalisées, alors qu'elles étaient relativement isolées dans cette région montagneuse. Au nord de la région du Badakhchan, ce sont les variétés wanj et darwazi qui dominent. Au sud, une partie de la population parle des dialectes tadjiks du Badakhchan. Ces dialectes peuvent être divisés en quatre sous-dialectes: le ghoron (de Khas-Kharagh à Barshor), l'ishkashim (villages de Sist, Muwoj, Awj, Nud et Dasht), le wakhan (villages de Drizh, Chiltok, Yamg et Udit) et le munji en usage dans la vallée de Shahdara (village de Corj). Il semble que le dialecte munji ait été pratiquement remplacé par la langue shughni : dans plusieurs familles, la génération plus âgée a préservé quelques expressions particulières et emploie des mots distincts des plus jeunes. La population parlant le ghoron est composée des descendants des immigrants tadjiks arrivés de l'Afghanistan aux XIIIe et XIVe siècles. Il semble que la population des villages voisins de Khas-Kharagh à Barshor parle le tadjik en raison de la diffusion des dialectes tadjiks du Badakhchan. Cependant, aujourd'hui, à la suite des mariages mixtes, la population des village de Khas-Kharagh (le plus proche de Khorogh, le centre administratif du Badakhchan) parle surtout le shughni. |
Selon la classification des variantes dialectales, on distingue deux groupes différents dans le Badakhchan: les langues du Sud (environ 9000 locuteurs) et les langues du Sud-Est (le wanj, environ 19 900 locuteurs; le darwaz, 25 000 locuteurs). Dans tout le Badakhchan, ces langues sont relativement proches des langues tadjikes non seulement celles du Tadjikistan, mais aussi celles de l'Afghanistan. La population locale appelle l'ensemble de ses langues locales du nom de porsi ou forsi, ce qui semble significatif par rapport au farsi.
Presque toute la population du Badakhchan est bilingue, sinon multilingue, la seconde langue étant habituellement le tadjik, la langue officielle du pays. La plupart de ces langues sont menacées d'extinction, d'autant plus que plusieurs de celles-ci sont déjà disparues au cours des dernières décennies. La proximité génétique du tadjik et de ces langues contribue certainement à leur disparition graduelle.
2.2 L'influence de la langue farsi
Traditionnellement, la langue farsi fut la langue de la religion pour les habitants du Badakhchan. Vers le XIe siècle, la population locale fut convertie à l'islam ismaélien. Malgré une interruption d'environ soixante-dix ans au cours du régime soviétique, la religion eut un impact important sur les particularités linguistiques des Pamiriens. Beaucoup de mots sont d'origine arabe et sont apparus dans la région avec l'enseignement de l'islam ismaélien.
En même temps, l'influence des Persans d'Iran est devenue plus forte. Avant l'avènement du communisme soviétique, le farsi d'Iran était enseigné comme langue écrite dans les écoles au moyen de l'alphabet arabe. C'est grâce au farsi que les Parmiriens eurent accès à une culture de prestige, celle de l'Iran.
2.3 La bilinguisation de la société
La situation présente des communautés pamiriennes est celle du bilinguisme étendu à toute la population, ce qui entraîne forcément une diglossie langue locale/tadjik où la première sert dans les communications informelles, la seconde, dans les relations formelles. Cependant, le tadjik parlé par les Pamiriens est légèrement différent du tadjik standard. On l'appelle le tadjik du Badakhchan. Cette variété de tadjik local sert de langue véhiculaire pour les différentes communautés du Badakhchan, non seulement entre Pamiriens et Tadjiks, mais entre les Pamiriens eux-mêmes. C'est la langue utilisée partout, même à la radio, mais pas à l'Université d'État de Khorogh où le tadjik standard est employé. Ce dernier est un signe d'instruction et de prestige, il est employé dans toute communication officielle orale. Avec son style presque ampoulé, il marque traditionnellement un haut niveau de culture qui correspond à un statut social équivalent.
Le potentiel de la région autonome dans le développement économique, en particulier du transport du Tadjikistan, est très important, mais il demeure mal utilisé. L'état des routes dans la région est déplorable. Le transit à travers la région ne lui donne rien, les droits et taxes vont au budget du gouvernement central. Malgré le haut niveau de potentiel humain et les ressources naturelles les plus riches depuis l'époque soviétique, la région est considérée comme la plus pauvre et la moins développée de tout le Tadjikistan. Le niveau de pauvreté du GBAO est d'environ 40%, tandis que dans d'autres régions, il est de 20% à 30%. Le pourcentage de chômeurs est également plus élevé que dans tout le reste du pays. Presque tous les jeunes du Pamir partent travailler en Russie. Aujourd'hui, le Pamir est pratiquement fermé à tous les investisseurs extérieurs, à l'exception de la Chine. Selon les experts, la Chine est devenue le principal partenaire économique du Tadjikistan, évinçant tous les autres investisseurs, mais c'est Douchanbé qui prend les décisions. Pendant que la Chine a pris sur elle la solution des problèmes économiques, la Russie assure la stabilité militaire et politique. De leur côté, les députés tadjiks tentent vainement de combattre l'influence chinoise et russe.
3 La politique linguistique
Le gouvernement local est assujetti aux lois du Tadjikistan, mais peut adopter et adapter des lois dans les domaines de sa juridiction. Bien qu'il ait le mandat de créer les conditions pour le libre emploi, la protection et le rayonnement des langues du Badakhshan (Pamir), le gouvernement autonome n'a pas élaboré une politique linguistique particulière, notamment en ce qui concerne la sauvegarde des langues locales du Pamir. Pourtant, la Région autonome peut décider ce qu'elle veut en ce qui a trait aux langues locales.
3.1 L'omniprésence du tadjik standard
Dans la vie quotidienne, les peuples du Pamir utilisent leur langue à la fois leur langue maternelle et le tadjik. La situation linguistique semble relativement compliquée non seulement par le fait que la langue tadjike et les langues pamiriennes sont mutuellement incompréhensibles, mais aussi la plupart de ces langues sont également mutuellement inintelligibles. En règle générale, les enfants entrant en première année ne connaissent donc ni le tadjik ni le russe.
Dans les écoles, l'enseignement est en tadjik et, à partir de la deuxième année du primaire, ils commencent à apprendre le russe. Le rapprochement des peuples du Pamir avec les Tadjiks pendant les années du pouvoir soviétique a été facilité en surmontant l'ancien isolement géographique, en renforçant les liens interethniques et en transformant l'économie, la culture matérielle et spirituelle.
Aujourd'hui, presque toute la vie sociale des adultes se déroule en «tadjik du Badakhchan», que ce soit le Parlement local, les cours de justice, les médias, les écoles, etc. La particularité de cette politique linguistique repose essentiellement sur l'absence de toute instruction préalable pour les enfants parlant des langues pamiriennes. Dans les écoles primaires, les enfants qui ignorent le tadjik standard sont désavantagés dans leur apprentissage, car ils n'ont aucune préparation. Il serait préférable de les alphabétiser dans leur langue maternelle, quitte ensuite à passer au tadjik. On compte quelque 19 établissements préscolaires dans la région, 318 écoles primaires à temps plein, une école de médecine et un établissement d'enseignement professionnel supérieur. De fait, c'est le tadjik, resté très proche génétiquement de ces langues, qui est employé partout comme véhicule de l'éducation, de la culture et des médias, tant écrits qu'électroniques. Mais le russe peut aussi être employé.
Dans les vallées supérieures du Vakhan, soit le Shokhodar, le Gunda et le Bartang, les Pamiriens ont développé un parallélisme linguistique particulier basé sur le farsi et des noms de lieux d'origine turque.
3.2 Les organismes linguistiques
En 1989, l'Institut des sciences humaines ("Instituti ilmhoi insonī") de la section pamir de l'Académie des sciences de la république du Tadjikistan a été créé à Khorog, le centre administratif de la GBAO. À Khorog, le département des langues du Pamir a été transféré à l'Institut biologique du Pamir de l'Institut de la langue et de la littérature. Depuis 1992, l'Institut des sciences humaines est une institution de recherche indépendante qui mène des recherches dans les domaines de la philologie du Pamir, de l'économie, de la philosophie, de la religion et de l'ethnographie.
En 1992, une université a été ouverte à Khorog (Université de Khorog ou Donişgohi Xoruƣ), dans laquelle il y avait au départ trois facultés: historique et philologique, sciences naturelles et économie. La Faculté d'histoire et de philologie compte quatre départements: histoire, philologie tadjike, philologie anglaise et philologie orientale. Le Département de philologie du Pamir de l'Institut des sciences humaines étudie les langues et le folklore des peuples du Pamir. Les linguistes du Pamir, sur la base des graphies du tadjik, ont commencé à compiler des modèles d'alphabet pour le chougnan,
le rushan-bartang, le wakhi, l'ishkashim et le yazgulyami.
Les langues du Pamir continueront de régresser et de disparaître en raison de l'inertie des gouvernements; le gouvernement local du Haut-Badakhchan aurait pu agir et prévoir des mesures, mais l'inertie semble avoir gagné toute l'administration locale, l'inertie prévalant sur des mesures énergiques. En ce sens, les dispositions constitutionnelles ne sont pas appliquées, à moins que les dirigeants aient eu des ambitions irréalistes. Pour résumer, la politique linguistique du Tadjikistan en est une de de valorisation de la langue officielle, de bilinguisme législatif, mais elle demeure strictement sectorielle et limitée pour les petites minorités.
1) Situation générale |
2) Données historiques |
3) La politique linguistique |
4) La Région autonome du Haut-Badakhchan |
5) Bibliographie |
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