Les principautés ou émirats |
Dès le
milieu du Xe
siècle, les Kurdes formèrent des petites principautés autonomes
appelés «émirats». À partir du
XVIe
siècle, les Ottomans réussirent à annexer une à une les
principautés et seigneuries kurdes. Celles-ci constituèrent de
petits fiefs dotés d'une grande autonomie, parfois suffisante
pour frapper monnaie.
À l'abri dans leurs montagnes d'Anatolie et de Mésopotamie, les Kurdes devaient toutefois protéger les frontières orientales de l'Empire contre la Perse. Si la plupart de ces principautés et seigneuries kurdes dépendaient de l'Empire ottoman, certaines d'entre elles se retrouvèrent sous la juridiction de l'Empire perse (Jelati, Ardalan, etc.). Les principautés les plus importantes furent Ardalan (en Perse), Bokhti (ou Botan), Baban, Soran, Hakkari, Bitlis et Bayazid. Ardalan fut sans doute la principauté la plus puissante au début du XIVe siècle. De façon générale, les fiefs kurdes vivaient en autarcie ou en rivalité les uns contre les autres. De 1806 à 1880, tous les petits émirats kurdes furent démantelés lors de la «deuxième conquête ottomane du Kurdistan». La suite de l'Histoire verra le démembrement de l'Empire ottoman et le partage du Kurdistan entre les États nouveaux au XXe siècle, la Turquie, la Syrie, l'Irak et l'Iran. |