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En principe, le statut de région autonome s'applique aux provinces comptant historiquement d'importantes minorités nationales, telles que les Hui (Ningxia), les Mongols (Mongolie intérieure), les Zhouangs (Guangxi), les Tibétains (Tibet) et les Ouïghours (Xinjiang).
Nom |
Date |
Capitale |
Superficie |
Population |
Ethnie |
Langue |
Ethnies |
Région autonome de Mongolie intérieure |
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mongol |
Mongols (17%), Mandchous (2%), Hui (0,9%), Daur (0,3%) |
Région autonome zhuang du Guangxi |
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zhouang |
Zhouangs (32%), Yao (3%, Hmong (1%), Dong (0,7%), Gelao (04%) |
Région autonome du Tibet |
1er septembre 1965 |
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tibétain |
Hans (6,1 %), Hui (0,3 %), Monba (0,3 %), autres (0,2 %) |
Région autonome du Ningxia |
25 octobre 1958 |
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mandarin |
Hui (20 %), Mandchous (0,4 %) |
Région autonome ouïghoure du Xinjiang |
1er octobre 1955 |
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ouïghour |
Hans (41 %), Kazakhs (7 %), Hui (5 %), Kirghizes (0,9 %), Mongols (0,8 %), Dongxiang (0,3 %), Tadjiks (0,2 %), Xibe (0,2 %) |
Cette «autonomie» concernant les minorités nationales se manifeste par le «congrès des habitants», une assemblée populaire, et le «gouvernement populaire», le président et le vice-président du comité permanent du Congrès du peuple et le chef du gouvernement d'une région autonome ou d'un district autonome. Les organismes d'administration des régions d'autonomie ethnique exercent les fonctions et pouvoirs des organismes locaux de l'État de même échelon et, en même temps, ils jouissent d'une autonomie en matière administrative. Par exemple, ils peuvent se doter de statuts et de règlements particuliers concernant leurs affaires locales, tout en tenant compte des caractéristiques politiques, économiques et culturelles de l'ethnie en question, de disposer des recettes appartenant aux régions d'autonomie ethnique, de mener de façon indépendante dans leurs régions respectives les activités concernant l'éducation, les sciences, la culture, la santé publique et le sport, de protéger le patrimoine culturel ethnique, et de développer et faire prospérer la culture ethnique. En principe, la Constitution chinoises prévoit l'organisation d'une milice locale, le développement de la culture locale, la promotion de la langue locale et le contrôle du budget local.
Dans les faits, l'autonomie dont disposent les régions autonomes ne correspond pas à grand-chose. La représentation numérique de toutes les ethnies locales au sein de l'administration régionale rend impossible le contrôle de quoi que ce soit de la part d'une seule ethnie, même dans le cas où elle serait numériquement majoritaire, mais les Hans veillent à ne jamais être minorisés. Le pouvoir est divisé entre toutes les ethnies d'une région autonome de façon proportionnelle en n'oubliant jamais l'ethnie chinoise qui doit être prépondérante. De façon générale, le responsable administratif en titre appartient effectivement à la minorité reconnue (un Tibétain, un Ouïghour, un Hui, un Zhouang ou un Mongol), mais c'est le président du Parti communiste chinois local, toujours un Han, qui demeure le véritable détenteur du pouvoir. Autrement dit, ce n'est pas l'administration régionale qui exerce le pouvoir, mais le Parti communiste chinois (PCC) et l'Armée populaire de libération (APL).
Ne l'oublions pas, la Chine n'est pas une fédération, mais un État unitaire, officiellement un «État multinational unifié» dans lequel la supériorité han n'est même plus à prouver. La Loi sur l'autonomie des régions ethniques (2001-2015, en vigueur) n'a jamais été sérieusement mise en œuvre. Le gouvernement central demeure la seule source du pouvoir communiste, ce qui contredit ainsi le principe de l'autonomie régionale et l'égalité entre les peuples.
Dernière mise à jour: 04 oct. 2023