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GéorgieAdjarieAcharis Avtonomiuri Respublika |
La Géorgie comprend les territoires autonomes suivants:
De ces trois territoires, seule l'Adjarie peut être considérée comme étant entièrement intégrée politiquement dans les structures de l'État géorgien. En Abkhazie et en Ossétie du Sud, la situation est différente, car les deux républiques autonomes refusent de faire partie de la Géorgie: l'Abkhazie et l'Ossétie du Sud veulent s'intégrer au sein de la fédération de Russie qui les contrôle totalement: ce sont des protectorats russes. |
L'indépendance des deux républiques sécessionnistes n'est pas reconnue par la communauté internationale, sauf par la Russie.
Le territoire autonome d'Adjarie (2900 km², soit 4,2 % de la Géorgie) est le seul des trois territoires n'ayant pas été en conflit armé avec les autorités centrales. Il jouit d'une importante autonomie garantie par sa propre constitution. Même si des tensions dans les relations avec Tbilissi existent, l'Adjarie fait pleinement partie des structures de l'État géorgien.
Le recensement de 2002 révélait que le territoire comptait 376 000 habitants, dont 93,3 % de Géorgiens, 2,3 % d'Arméniens, 2,4 % de Russes, 0,1 % d'Azéris, 0,5 % de Grecs, etc.
Population totale Géorgiens Arméniens Russes Azéris Grecs Abkhazes Ossètes 376 016 351 132 8 848 9 073 542 2 168 1 558 208 100 % 93,3 % 2,3 % 2,4 % 0,1 % 0,5 % 0,4 % -
Depuis 2002, beaucoup de Turcs, quelques Ossètes et quelques Ukrainiens, sont venus s'ajouter à la population. La langue officielle est le géorgien, mais la plupart des Géorgiens étaient de confession musulmane jusqu'à récemment; aujourd'hui, ils seraient chrétiens orthodoxes. La Loi organique sur la République autonome d'Adjarie (en anglais: Organic Law of the Autonomous Republic of Ajara 2004) ne porte aucune disposition sur la langue.
Contrairement aux deux autres régions sécessionnistes, l'Abkhazie et l'Ossétie du Sud, l'Adjarie a repris sa place au sein de l'État géorgien. D'une part, on ne trouve pas en Adjarie un composante ethnique non géorgienne d'importance significative; d'autre part, l'identité religieuse musulmane, fondement de l’autonomie de la région, ne semble pas très marquée après soixante-dix ans d'athéisme imposé sous le régime soviétique. De plus, l'Adjarie n'a pas de frontières communes avec la Russie.
Aujourd'hui, l'Adjarie dispose d'un statut de «République autonome» au sein de la Géorgie et de sa propre constitution; celle-ci est placée dans son préambule sous l'autorité de la Constitution géorgienne et respecte les principes fondamentaux de la démocratie. L'article premier précise que l'Adjarie est une unité territoriale qui fait partie intégrante de la Géorgie. Il n'existe aucune disposition sur la langue.
La République autonome d'Adjarie, située dans le sud de la Géorgie, subit de plus en plus l’influence de la Turquie voisine. Selon certains représentants des dirigeants turcs, l'Adjarie se trouve depuis 1878 «sous occupation géorgienne». Avant cette date, le territoire faisait partie de l’Empire ottoman, et ce, pendant trois siècles. Puis à l’issue de la guerre russo-turque de 1877-1878 les troupes russes libérèrent l’Adjarie et la rattachèrent à l’Empire russe, tout en préservant l’identité nationale, culturelle et religieuse musulmane des Adjars.
De façon générale, le pouvoir central de la Géorgie ne semble pas toujours apte à gérer les relations politiques et économiques avec les régions, notamment l'Adjarie. Celle-ci a néanmoins été épargnée grâce à une politique pacifiste des dirigeants adjares. Par comparaison avec l'Abkhazie et l'Ossétie du Sud, l'Adjarie s'en tire presque bien. Le tourisme se développe en Adjarie grâce aux capitaux turcs. En raison des investissements d'Ankara, l'Adjarie se transforme en une région contrôlée presque entièrement par la Turquie. Il s'agit aujourd'hui de trouver une langue commune pour toutes les régions géorgiennes qui ont des intérêts différents, voire parfois divergents, d'adhérer à la Géorgie.
Dernière révision: 21 févr. 2024
La Géorgie