La capitale de l'Azad-Cachemire
(«Cachemire libre») est Muzaffarabad;
celle du Jammu-et-Cachemire est Srinagar en été et Jammu en hiver; celle de l'Aksai
Chin est Sumdo, même si le territoire contrôlé par la Chine est pratiquement
inhabité et désertique. Le Cachemire du Pakistan et de l'Inde compte 22 districts (voir
la carte).
3. La population et les
langues
Le Cachemire est peuplé d'environ 10 millions
d'habitants, mais les Cachemiriens prennent des noms différents selon leur
appartenance ethnique: Kashmiri, Dogri, Panjabi, Gojri ou Gujari, Balti,
Ladakhis, etc.
Dans le
Cachemire pakistanais, en Azad-Cachemire, on parle surtout au nord le
kashmiri (langue indo-iranienne), le ladakhi
ou ladak
(sino-tibétaine) et le bourouchaski
(isolat linguistique); dans la frange ouest, sont parlés l'ourdou et le panjabi.
Dans les Territoires du Nord, on parle des
langues indo-iraniennes
(kashmiri, shina, pachtou, farsi, khawar ou khowar, wakhi, etc.), des
langues sino-tibétaines
(balti, ladakhi, etc.) des langues qu'on appelle des isolats, comme le
broushiski et le bouroushaski.
Dans le
Cachemire indien, le Jammu-et-Cachemire, les langues importantes sont toutes
indo-iraniennes (kashmiri, dogri, pahari, gojri, balti,
dardiro, hindi, gadhavali, bhadrawhi, etc.), à l'exception du ladakhi (langue
sino-tibétaine);
on compte de nombreuses autres langues parlées parlées par quelques centaines de
locuteurs, voire 200 ou moins.
Dans le
Cachemire chinois, l'Aksai Chin, c'est surtout le ladakhi
(sino-tibétaine) qui est parlé, ainsi
que le chinois mandarin. S'ajoute à la diversité linguistique, un certain
clivage religieux où les musulmans, les hindous et les bouddhistes
sont en présence.
La «Suisse de l'Asie»
Le Cachemire est parfois surnommé «la Suisse
de l'Asie» et la ville de Srinagar est comparée à Venise. Toutefois, les
conflits entre l'Inde, le Pakistan et la Chine, qui déchirent la région,
troublent quelque peu cette image idyllique. La guerre
larvée que se livrent depuis 1947 l'Inde et le Pakistan pour le contrôle du
Cachemire ne serait en réalité qu'une extension de cette haine mutuelle,
ancestrale, que se vouent musulmans et hindouistes depuis des siècles dans cette
partie du monde. Ce
climat de rivalité perpétuel entre l'Inde et le Pakistan a conduit les deux
États à une escalade militaire qui atteint son apogée au milieu des années
quatre-vingt avec le déploiement d'armes nucléaires tant en Inde qu'au Pakistan.
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