État plurinational de Bolivie

Bolivie

Lois sur l'éducation

1) Code de l'éducation bolivienne (1955)
2) Décret suprême no 23036 sur l'éducation intercuturelle bilingue (1992)
3) Loi no 1565 sur la réforme en éducation (1994)
4) Éducation bilingue et ethnies indigènes (1997)
5) Décret suprême no 29664 sur les universités indigènes (2008)
6) Loi sur l'éducation (2010)

N.B.: Le document no 4 («Éducation bilingue et ethnies indigènes» de 1997) n'est pas une loi; c'est un document officiel de l'OEI (Organisation des États ibéro-américains pour l'éducation) décrivant le système d'éducation interculturelle bilingue destiné aux indigènes boliviens.  

Voir aussi les lois diverses à portée linguistique et les lois en matière de justice.

Código de la Educación Boliviana, 20 de enero de 1955

Artículo 115.

La acción alfabetizadora se hará, en los zonas donde predominen las lenguas vernáculas, utilizando, el idioma nativo como vehículo para el inmediato aprendizaje del les, castellano, como factor necesario de integración lingüística nacional. Para este efecto se ... adoptarán alfabetos fonéticos que guarden la mayor semejanza posible con el alfabeto del idioma castellano.

Artículo 184.

En las regiones campesinas donde se habla lenguas indígenas, éstas serán utilizadas en los servicios de radiodifusión, prensa, cine, al mismo tiempo que la lengua castellana.

Code de l'éducation bolivienne du 20 janvier 1955

Article 115

Le travail d'alphabétisation se fait, dans les zones où prédominent les langues vernaculaires, en utilisant la langue maternelle indigène comme véhicule pour l'apprentissage immédiat de ces langues, et le castillan comme facteur nécessaire d'intégration linguistique nationale. À cet effet ... les alphabets phonétiques doivent adopter la similitude la plus élevée possible avec l'alphabet de la langue castillane.

Article 184

Dans les zones rurales où sont parlées les langues indigènes,  les services de radiodiffusion, de la presse et du cinéma doivent les utiliser en même temps que le castillan.


 

Decreto Supremo Nº 23036, 28 de enero de 1992

Jaime Paz Zamora
Presidente Constitucional de la República

CONSIDERANDO:

Que el Código de la Educación Boliviana, en sus artículos 108 al 117, establece que es deber del Estado atender mediante una acción sistemática y planificada la eliminación progresiva del analfabetismo en el país, con una activa participación de la comunidad nacional;

Que las elevadas tasas de ausentismo y deserción escolar son las causas inmediatas de la falta de educación bilingüe, demostrando el carácter estructural del problema y la necesidad primordial de enfrentarlo con acciones que coadyuven al desarrollo integral de las etnias, manteniendo sus principios culturales como un derecho inherente del ser humano;

Que el Gobierno de Unidad Nacional ha establecido programas experimentales de Educación Intercultural Bilingüe, y por lo que debe facilitar todos los medios materiales y técnicos para que el Ministerio de Educación y Cultura pueda seguir implementando este programa.

Que como justo homenaje de recordación del Centenario de la Batalla de Kuruyuki, el Gobierno Constitucional de la República expresa su respeto por el pueblo Guaraní, correspondiendo que el 28 de enero del presente año se oficialice y se generalice en todo el territorio nacional el programa de Educación Intercultural Bilingüe.

EN CONSEJO DE MINISTROS,

DECRETA:

Artículo 1°.

Dispónese la ejecución del Programa de Educación Intercultural Bilingüe en todas las comunidades Guaraníes, Aymaras y Quechuas, proyectando su implementación hasta el nivel Medio.

Artículo 2°.

Dispónese igualmente la creación de la Dirección General de Educación Intercultural Bilingüe para la ejecución del Programa en todo el país, debiendo designarse Supervisores de Educación Intercultural Bilingüe en las áreas territoriales Guaraní, Quechua y Aymara.

Artículo 3°.

El Ministerio de Educación y Cultura, a través de sus organismos especializados, deberá asumir la responsabilidad de la ejecución y cumplimiento del Programa de Educación Intercultural Bilingüe, de acuerdo a las modalidades aprobadas para el efecto.

Décret suprême no 23036 du 28 janvier 1992

Jaime Paz Zamora
Président de la République

ATTENDU QUE:

Que le Code de l'éducation bolivienne, en ses articles 108 à 117, prévoit que l'État a l'obligation de répondre par une action systématique et planifiée pour éliminer progressivement l'analphabétisme dans le pays, avec la participation active de la communauté nationale;

Que les taux élevés d'absentéisme et d'abandon scolaire sont les causes immédiates de l'absence d'une éducation bilingue, ce qui démontre le caractère structurel du problème et la nécessité primordiale d'entreprendre des actions qui contribuent au développement intégral des groupes ethniques, en maintenant leurs principes culturels comme un droit inhérent de l'être humain;

Que le gouvernement d'unité nationale a mis en place des programmes pilotes en éducation interculturelle bilingue, et ce qui doit fournir tous les moyens matériels et techniques pour que le ministère de l'Éducation et de la Culture puisse poursuivre la mise en œuvre de ce programme.

Que, comme un juste hommage à la mémoire du centenaire de la bataille de Kuruyuki, le gouvernement constitutionnel de la République exprime son respect pour le peuple guarani, correspondant au 28 janvier de la présente année, en rendant officiel et en généralisant sur tout le territoire national le programme d'éducation interculturelle bilingue.

EN CONSEIL DES MINISTRES

PROMULGUE:

Article 1er

Il est ordonné de mettre en œuvre le programme d'éducation interculturelle bilingue dans toutes les communautés guarani, aymara et quechua en prévoyant son implantation jusqu'au niveau moyen.

Article 2

Il est aussi ordonné la création de la Direction générale de l'éducation interculturelle bilingue pour la mise en œuvre du programme dans tout le pays, après avoir désigné les superviseurs en éducation interculturelle bilingue dans les zones territoriales guarani, quechua et aymara.

Article 3

Le ministère de l'Éducation et de la Culture, grâce à ses agences spécialisées doit prendre la responsabilité de l'exécution et de la réalisation du programme d'éducation interculturelle bilingue, selon les modalités adoptées à cet effet.


 

Ley 1565 de 7 de julio de 1994 de Reforma Educativa

Artículo 9

La estructura de Formación Curricular comprende dos áreas: Educación Formal, organizada para toda la población; y Educación Alternativa, para atender a quienes no pueden desarrollar su educación en el Area Formal. Ambas áreas serán atendidas en cuatro grupos de modalidades:

1. Modalidades de aprendizaje:

- Regular, para los educandos sin dificultades de aprendizaje.
- Especial integrada que atiende a los educandos con dificultades especiales de aprendizaje, mediante aulas de apoyo psicopedagógico dentro de la modalidad regular.

2. Modalidades de lengua:

- Monolingüe, en lengua castellana con aprendizaje de alguna lengua nacional originaria.
- Bilingüe, en lengua nacional originaria como primera lengua, y en castellano como segunda lengua.

3. Modalidades de docencia:

- Unidocente, con un solo docente-guía para diversas actividades de aprendizaje.
- Pluridocente, con el apoyo de un equipo de docentes-guía.

4. Modalidades de atención:

- Presencial, con asistencia regular a cursos de aprendizaje.
- A distancia, con el apoyo de medios de comunicación, envío de materiales y asistencia de monitores.

El Area Formal se organiza en cuatro niveles: pre-escolar, primario, secundario y superior, cuyos objetivos alcanzan también el área alternativa de educación en sus tres componentes: de adultos, permanente y especial.

Loi no 1565 du 7 juillet 1994 sur la réforme en éducation

Article 9

La structure de formation des programmes comprend deux secteurs : l'éducation formelle, organisée pour toute la population ; et l'éducation alternative, pour s'occuper de ceux qui ne peuvent pas acquérir leur instruction dans le secteur formel. Les deux secteurs sont desservis par quatre groupes de modalités :

1. Modalités d'apprentissage :

- Régulière, pour les élèves sans difficulté d'apprentissage.
- Spéciale intégrée destinée aux élèves ayant des difficultés spéciales d'apprentissage, au moyen de classes avec une aide psycho-pédagogique dans la modalité régulière.

2. Modalités de langue :

- Unilingue, en castillan avec apprentissage d'une langue d'origine nationale.
- Bilingue, dans une langue d'origine nationale comme première langue, et en castillan comme langue seconde.

3. Modalités d'enseignement :

- Mono-enseignement, avec un seul guide enseignant pour diverses activités d'apprentissage.
- Pluri-enseignement, avec l'aide d'une équipe de guides enseignants.

4. Modalités d'application :

- Sur présence, avec assistance régulière à des cours d'apprentissage.
- À distance, avec l'aide de moyens de communication, d'envoi de documents et d'assistance de moniteurs.

Le secteur formel est organisé à quatre niveaux : préscolaire, primaire, secondaire et supérieur, dont les objectifs atteignent aussi le secteur alternatif en éducation dans leurs trois composantes : éducation des adultes, éducation permanente et éducation spéciale.

Organización de Estados Iberoamericanos para la Educación

SISTEMA EDUCATIVO NACIONAL DE BOLIVIA: 1997
Ministerio de Desarrollo Humano

14.3 EDUCACIÓN BILINGÜE Y ETNIAS ORIGINARIAS

La Política de la educación bilingüe que se está implementando propone los lineamientos que se desarrollan a continuación.

La Educación intercultural bilingüe (EIB) se dirige a todos los estudiantes del país, de manera particular a los miembros de los pueblos originarios con el objetivo de lograr un mejor aprendizaje de la lengua materna y un fortalecimiento de su identidad, que permita a los alumnos y las alumnas convivir con otros valores y otra cultura, de manera normal, en igualdad de condiciones y en el respeto mutuo.

La educación intercultural bilingüe constituye la modalidad dominante en la educación primaria y se sugiere para la educación secundaria.

Objetivos Generales de la Educación Intercultural Bilingüe

Los objetivos de la EIB son los mismos que se proponen para la Educación preescolar, primaria y secundaria. A continuación extraemos de los objetivos de los diferentes niveles de educación los que mencionan específicamente lo que se pretende con la EIB entre otros:

a) Fomentar la autoestima y la identidad propia de los educandos, el trabajo y la convivencia grupal, la solidaridad y la cooperación, la valoración de lo propio y el respeto a los demás.

b) Incentivar la creatividad del niño, el cultivo y desarrollo del lenguaje oral y escrito, el desarrollo del pensamiento y de la comprensión de la lectura a través de su lengua materna, así como la apropiación y utilización de conocimientos y saberes científicos y tecnológicos tendientes a la solución de problemas de la vida cotidiana.

c) Fomentar el bilingüismo individual y social, garantizando el derecho de los educandos hablantes de una lengua nacional originaria al conocimiento, uso y disfrute de su propio idioma, asegurando que todos los educandos del país posean un manejo apropiado y eficiente del castellano como lengua de encuentro y diálogo intercultural e interétnico.

d) Propiciar el conocimiento y comprensión de la realidad nacional, así como la naturaleza multiétnica, pluricultural y multilingüe del país, con vistas a la toma de conciencia sobre la necesidad de construir unidad en la diversidad.

Por otro lado, las competencias que deben lograr los niños y las niñas del PEIB son las siguientes:

- Manejar eficiente y adecuadamente la lengua materna, tanto a nivel oral como escrito, demostrando fluidez, precisión, corrección idiomática, soltura y seguridad personal al expresar sus ideas.

- Tener conciencia del funcionamiento y estructura de su lengua materna así como de su potencialidad expresiva.

- Manejar adecuadamente el castellano, tanto a nivel oral como escrito, expresándose con seguridad, soltura y eficiencia.

- Emplear la lengua originaria y el castellano como instrumentos de aprendizaje.

- Practicar la solidaridad, el compañerismo y la reciprocidad en la ejecución de actividades diversas.

Para apoyar al alumno en la adquisición de estas competencias, se requiere que el maestro:

- Hable, lea y escriba la lengua materna de los niños con facilidad y sentir apego e identificación a ella.

- Utilice la lengua materna de los niños como medio de educación y comunicación en el aula, tanto a nivel oral como escrito.

- Revalore y desarrolle la cultura propia y no sentir vergüenza de pertenecer a ella.

- Se relacione horizontalmente con los padres de familia como agentes de la educación y aprovechar todas las iniciativas y habilidades técnicas de la comunidad en beneficio y función de la escuela.

Frente a esta propuesta curricular los padres de familia deben:

- Asumir su rol protagónico en las acciones de la escuela comunitaria.

- Participar en la planificación y ejecución de las acciones educativas de manera directa a través de sus organizaciones naturales.

- Practicar y respetar su lengua originaria con lealtad y orgullo idiomático colaborando en su difusión y desarrollo.

- Estar conscientes de las ventajas e importancia de la enseñanza intercultural bilingüe.

Sobre la implementación de la Educación Intercultural Bilingüe se han determinado líneas de política a partir de 1995, retomando las experiencias realizadas desde 1989 por diferentes organizaciones, entre ellas UNICEF y el MEC con el Proyecto de Educación Intercultural Bilingüe. Entre estas líneas de política educativa mencionamos las siguientes:

1. Educación Inicial en las zonas de habla originaria. El idioma materno ya se usa en las escuelas fiscales rurales en donde existe este servicio. De igual manera en los Wawa Wasi y los Wawa Uta, en los cuales son las madres quienes atienden a los infantes. Deberá formarse a los maestros de manera especial para atender a este nivel, promoviendo la participación de un mayor número de maestras bilingües.

2. La alfabetización y la Educación Primaria de menores y adultos deberían estar a cargo de profesores pertenecientes a los pueblos originarios, bilingües, en lo posible oriundos de las mismas comunidades, a fin de mantener y respetar los valores de la cultura autóctona.

3. En el nivel secundario, en las zonas de uso predominante de lenguas originarias se fomentará el bilingüismo individual y social.

4. El currículo de las Normales debe incluir cursos sobre lenguas originarias, fundamentos y tecnología de la Educación Intercultural Bilingüe para la formación de maestros de educación inicial y primaria.

5. Mediante la educación intercultural y bilingüe se desea propiciar la afirmación de la propia identidad en el respeto a la diversidad, posibilitando el conocimiento, la valoración y la emulación crítica de elementos de las otras culturas.

6. Se incorpora al Sistema Educativo Nacional el Proyecto de Educación Intercultural bilingüe, de manera que éste se fortalezca y sus beneficios se extiendan a todos los educandos del país.

Algunos de estos aspectos ya se están cumpliendo gracias al PEIB, a organismos no gubernamentales, a la acción educativa de la Iglesia Católica y a la acción de la SNE, a través de sus servicios técnico pedagógicos. Otros están en vías de consolidación y, los menos, apenas en la fase de proyecto.

Organisation des États ibéro-américains pour l'éducation

SYSTÈME ÉDUCATIF NATIONAL DE LA BOLIVIE: 1997
Ministère du Développement humain

14.3 ÉDUCATION BILINGUE ET ETHNIES INDIGÈNES

La politique de l'éducation bilingue qui est présentement proposée dans les grandes lignes est développée  ci-dessous.

L'éducation interculturelle bilingue (EIB) est destinée à tous les étudiants du pays, en particulier aux membres des peuples indigènes, afin de parvenir à un meilleur apprentissage de la langue et un renforcement de leur identité, ce qui permet aux étudiants et aux étudiantes de vivre avec d'autres valeurs et un autre culture, de façon normale, sur un pied d'égalité et dans le respect mutuel.

L'éducation interculturelle bilingue constitue la modalité dominante dans l'enseignement primaire et elle est proposée dans l'enseignement secondaire.

Objectifs généraux de l'éducation interculturelle bilingue

Les objectifs de la EIB [éducation interculturelle bilingue] sont les mêmes que ceux proposés pour l'éducation préscolaire, primaire et secondaire. Nous extrayons ci-dessous les objectifs des différents niveaux d'enseignement qui sont mentionnés spécifiquement pour ce qui est prévu par la EIB, entre autres:

a) Promouvoir l'estime de soi et l'identité propre des élèves, le travail et la coexistence mutuelle, la solidarité et la coopération, l'appréciation de soi et respect d'autrui.

b) Stimuler la créativité de l'enfant, la culture et le développement du langage oral et écrit, le développement de la pensée et de la compréhension de la lecture au moyen de sa langue maternelle, ainsi que l'appropriation et l'utilisation des connaissances et des savoirs scientifiques et technologiques visant à résoudre les problèmes de la vie quotidienne.

c) Encourager le bilinguisme individuel et social, en garantissant le droit des élèves qui parlent une langue maternelle nationale à la connaissance, à l'emploi et à la jouissance de leur propre langue, en s'assurant que tous les élèves dans les pays possèdent une gestion appropriée et efficace du castillan comme langue de rencontre et de dialogue interculturel et interethnique.

d) Promouvoir la connaissance et la compréhension de la réalité nationale, ainsi que la nature multiethnique, pluriculturelle et multilingue du pays, en vue de la prise de conscience sur la nécessité de construire une unité dans la diversité.

Par ailleurs, les compétences que doivent atteindre les enfants du PEIB [Programme d'éducation interculturelle bilingue] sont les suivantes:

- Manipuler de façon efficace et adéquate la langue maternelle, tant à l'oral qu'à l'écrite, en démontrant l'aisance, la précision, la correction linguistique, la liberté et la sécurité personnelle dans l'expression de leurs idées.

- Prendre conscience du fonctionnement et de la structure de leur langue et de leur potentiel expressif.

- Manipuler adéquatement le castillan, tant à l'oral qu'à l'écrit, en parlant avec confiance, aisance et efficacité.

- Employer la langue maternelle et le castillan comme outils d'apprentissage.

- Pratiquer la solidarité, la camaraderie et la réciprocité dans l'exécution des activités diverses.

Pour aider les élèves à acquérir ces compétences, il est exigé de l'enseignant :

- De parler, de lire et d'écrire la langue maternelle des enfants avec facilité et sentir un attachement et une identification avec celle-ci.

- D'utiliser la langue maternelle des enfants comme moyen d'enseignement et de communication dans la classe, tant à l'oral qu'à l'écrit.

- De revaloriser et développer leur propre culture et ne pas avoir honte de lui appartenir.

- D'être concernés parallèlement avec les parents comme agents d'enseignement et profiter de toutes les initiatives et compétences techniques pour le bénéfice de la communauté et de la fonction scolaire.

Compte tenu de ce programme proposé, les parents doivent:

- Assumer leur rôle principal dans les activités de l'école communautaire.

- Participer à la planification et à la mise en œuvre des activités pédagogiques de manière directe par l'intermédiaire de leurs organisations naturelles.

- Pratiquer et respecter leur langue d'origine avec une loyauté et une fierté linguistique en collaborant à leur diffusion et à leur développement.

- Être conscient des avantages et de l'importance de l'éducation interculturelle bilingue.

Au sujet de la mise en œuvre de l'éducation interculturelle bilingue les orientations de la politique ont été décidées en 1995, en reprenant les les expériences menées depuis 1989 par différentes organisations, dont l'UNICEF et le MEC [ministère de l'Éducation et de la Culture] avec le Projet d'éducation interculturelle bilingue. Parmi ces orientations, de la politique en éducation, nous mentionnons ce qui suit: 

1. Éducation première dans les zones linguistiques indigènes. La langue maternelle est déjà utilisé dans les écoles publiques rurales où existe un tel service. De même, dans les Wawa Wasi [crèches pour enfants] et les Wawa Uta [maisons d'enfants], là où ce sont les mères qui prennent soin des enfants. Les enseignants doivent être formés spécialement pour répondre à ce niveau, en encourageant la participation d'un plus grand nombre d'enseignants bilingues.

2. L'alphabétisation et l'éducation primaire des enfants et des adultes doivent être dispensées par des enseignants bilingues appartenant aux peuples indigènes d'origine, autant que possible à partir des mêmes communautés locales afin de maintenir et de respecter les valeurs de la culture autochtone.

3. Au niveau secondaire, dans les zones d'usage prédominant dans les langues d'origine, le bilinguisme individuel et social doit être encouragé.

4. Le programme des écoles normales doit comprendre des cours sur les langues indigènes, les fondements et la technologie de l'éducation interculturelle bilingue pour la formation des enseignants en enseignement élémentaire et primaire.

5. Au moyen de l'éducation interculturelle et bilingue, il convient d'encourager l'affirmation de l'identité elle-même dans le respect de la diversité, en permettant la connaissance, la valorisation et la stimulation critique des autres cultures.

6. Le Projet d'éducation interculturelle bilingue est incorporé dans le système de l'éducation nationale, de sorte que celui-ci soit renforcé et que ses bénéfices soient étendus à tous les élèves du pays.

Certains de ces aspects sont déjà accomplis grâce au PEIB, aux organisations non gouvernementales, aux activités éducatives de l'Église catholique et à l'action de la SNE [Society for Nutrition Education], au moyen de leurs services techniques. D'autres sont en voie de consolidation et, au moins, à peine dans la phase de projet.

Decreto Supremo Nº 29664, 2 de agosto de 2008

Artículo 1°.

Objeto.


El presente Decreto Supremo tiene por objeto crear tres (3) Universidades Indígenas Bolivianas Comunitarias Interculturales Productivas — UNIBOL, estableciendo sus fundamentos, naturaleza jurídica, estructura curricular y financiamiento.

Artículo 2°.

Creación y sedes

I.
Créase tres (3) Universidades Indígenas Bolivianas Comunitarias Interculturales Productivas — UNIBO, “Aymara”, “Quechua” y “Guaraní y Pueblos de Tierras Bajas” como entidades descentralizadas de educación pública superior, bajo Régimen Especial y tuición del Ministerio de Educación y Culturas.

II. Las Sedes de las UNIBOL serán:

a) La UNIBOL Aymara “Tupak Katari” tendrá sede en la localidad de Warisata, Provincia Omasuyos del Departamento de La Paz;

b) La UNIBOL Quechua “Casimiro Huanca” tendrá sede en la localidad de Chimoré, Provincia Carrasco del Departamento de Cochabamba;

c) La UNIBOL Guaraní y Pueblos de Tierras Bajas “Apiaguaiki Tüpa” tendrá sede en la comunidad de Kuruyuki, Provincia Luís Calvo del Departamento de Chuquisaca.

Artículo 3°.

Fundamentos filọsóficos — políticos y bases educativas

I. Los Fundamentos Filosóficos — Políticos de las UNIBOL, son:

a) Descolonización, intraculturalidad e interculturalidad;
b) Educación productiva, comunitaria y familiar;
c) Democracia Comunitaria;
d) Modelo Productivo Comunitario;
e) Integración Universidad, Sociedad y Estado.

II. Las Bases Educativas de las UNIBOL, son:

a) Fortalecimiento de la cultura a través del idioma nativo;
b) Vinculación con el mundo;
c) Conocimiento pertinente;
d) Fomento a la productividad;
e) Respeto a la diversidad;
f) Enseñanza de la condición humana;
g) Transferencia del conocimiento;
h) Educación libre y liberadora;
i) Transparencia;
j) Excelencia académica;
k) Mejoramiento continuo.

Artículo 6°.

Características

I.
Las UNIBOL tienen las siguientes características:

a) Son gratuitas con base en rendimientos;
b) Desarrollan preferentemente bajo régimen de internado;
c) Formación orientada a la producción;
d) Integran la teoría y la práctica;
e) Trilingües;
f) Realizan actividades productivas;
g) Están sujetas a evaluación permanente e individualizada;
h) Incubadoras de empresas comunitarias y familiares;

Artículo 8°.

Diseño y estructura curricular

I. El Ministerio de Educación y Culturas, como órgano rector de la educación en todos sus grados, elaborará en el plazo de ciento veinte (120) días calendario, a partir de la publicación del presente Decreto Supremo, los Planes Académicos, Diseños Curriculares y Reglamentos Específicos requeridos para el funcionamiento de cada universidad.

II. Las UNIBOL, con relación al Desarrollo Académico, deben cumplir las normas emitidas por el Ministerio de Educación y Culturas bajo los Fundamentos filosófico — políticos establecidos y demás regulaciones sobre diseño y estructura curricular del presente Decreto Supremo.

III. Las UNIBOL trabajarán bajo un sistema modular y tendrán como formación terminal la maestría, con niveles intermedios de titulación. Los niveles de formación son los siguientes:

a) Nivel Técnico Superior;
b) Nivel Licenciatura;
c) Nivel Maestría.

IV. Las UNIBOL, establecen su sistema de enseñanza en todas sus carreras en idioma aymara, quechua o guaraní, con aprendizaje del español y un idioma extranjero. Los proyectos de grado, tesis o cualquier forma de titulación correspondientes a los grados académicos que otorga esta universidad serán obligatoriamente redactados y defendidos oralmente en el idioma nativo de cada una de estas universidades.

V. La titulación tendrá como requisito indispensable la presentación de un emprendimiento productivo.

Artículo 11°.

Selección de docentes de las universidades

I. El personal docente obligatoriamente debe tener dominio de lectura, habla y escritura del idioma nativo que caracteriza a cada universidad, y será incorporado previa evaluación a través de exámenes de competencia convocados de manera pública.

II. Se realizarán evaluaciones periódicas al personal docente que necesariamente deberán tomar en cuenta los Fundamentos filosófico — políticos establecidos en el presente Decreto Supremo, así como el conocimiento técnico, investigación, desempeño pedagógico y didáctico en la materia o módulo que regente el docente. La continuidad de los docentes dependerá, entre otros, de la aprobación de un nuevo examen de competencia así como de los resultados de las evaluaciones específicas que se apliquen.

Artículo 13°.

Ingreso, admisión y permanencia en la universidad

I. Para ingresar a las UNIBOL, es requisito indispensable contar con el título de bachiller y conocer satisfactoriamente el idioma nativo que caracteriza a cada una de ellas. Los postulantes que cumplan con los procedimientos y requisitos de selección e ingreso y sean admitidos a cualquiera de los programas, cursos, niveles que se imparta están obligados a una dedicación exclusiva y de alto rendimiento académico.

II. El ingreso a las UNIBOL estará regulado a través de un curso preparatorio y las respectivas pruebas de admisión a los bachilleres, cuya característica será profundizar los conocimientos de lectura, escritura y comprensión del idioma nativo y fortalecer los conocimientos técnico — operativos de las carreras definidas según las áreas.

Décret suprême no 29664 du 2 août 2008

Article 1er

Objet

Le présent décret suprême vise à créer trois universités indigènes boliviennes communautaires, interculturelles et productives - les UNIBOL, en établissant leurs principes fondamentaux, leur statut juridique, leur structure de programme et de financement.

Article 2

Fondation et sièges

I. Il est créé trois universités indigènes boliviennes communautaires, interculturelles et productives, les UNIBO «Aymara», «Quechua et «Guarani et peuples des terres basses», comme des entités décentralisées de l'enseignement public supérieur, sous régime spécial et sous la juridiction du ministère de l'Éducation et des Cultures.

II. Les sièges de l'UNIBOL sont les suivants :

a) L'UNIBOL Aymara «Tupac Katari» a son siège dans la ville de Warisata, province de l'Omasuyos du département de La Paz;

(b) L'UNIBOL Quechua «Casimiro Huanca» a son siège dans la ville de Chimoré, province de Cochabamba du département de Carrasco;

(c) L'UNIBOL Guarani et des peuples des terres basses «Apiaguaiki Tüpa» a son siège dans la communauté de Kuruyuki, province de Luis Calvo du département de Chuquisaca.

Article 3

Fondements philosophique / politiques et bases éducatives

I. Les fondements philosophiques / politiques des UNIBOL sont :

a) la décolonisation, l'intraculturalité et l'interculturalité ;
b) l'éducation productive, communautaire et familiale ;
c) la démocratie communautaire ;
d) le modèle productif communautaire ;
e) l'intégration Université, Société et État.

II. Les bases éducatives des UNIBOL sont :

a) le renforcement de la culture par la langue indigène ;
b) le lien avec le monde ;
c) les connaissances pertinentes ;
d) la promotion vers la productivité ;
e) le respect pour la diversité ;
f) l'enseignement de la condition humaine ;
g) le transfert des connaissance;
h) l'éducation libre et libératrice ;
i) la transparence ;
j) l'excellence scolaire ;
k) l'amélioration continue.

Article 6

Caractéristiques

I. Les UNIBOL présentent les caractéristiques suivantes :

a) Elles sont gratuites et basées sur le rendement ;
b) Elles fonctionnent de préférence sous un régime d'internat ;
c) La formation est orientée vers la production ;
d) Elles intègrent la théorie et la pratique ;
e) Elles sont trilingues ;
f) Elles effectuent des activités productives.
g) Elles sont assujetties à l'évaluation permanente et individualisée ;
h) Elles servent de pépinières d'entreprises communautaires et familiales;

Article 8

Conception et structure des programmes

I. Le ministère de l'Éducation et des Cultures, comme organisme directeur de l'éducation à tous les niveaux, doit élaborer dans un délai de cent vingt jours à partir de la publication du présent décret suprême, les programmes universitaires, les modèles de programmes et les règlements spécifiques nécessaires pour le fonctionnement de chaque université.

II. Les UNIBOL, par rapport au développement universitaire, doivent répondre aux normes émises par le ministère l'Éducation et des Cultures sous la base des fondements philosophique / politiques établis et sur les autres règlements concernant la conception et la structure des programmes du présent décret suprême.

III. Les UNIBOL doivent fonctionner en fonction d'un système modulaire et avoir comme formation finale la maîtrise, avec des niveaux intermédiaires de diplôme. Les niveaux de formation sont les suivants :

a) le niveau technique supérieur ;
b) le niveau de la licence ;
c) le niveau de la maîtrise.

IV. Les UNIBOL doivent dispenser leurs méthodes d'enseignement pour tous les cours dans les langues aymara, quechua ou guarani, avec en plus un apprentissage de l'espagnol et d'une langue étrangère. Les projets de grade, de thèse ou de toute forme de diplôme correspondant aux grades universitaires qu'accorde cette université sont obligatoirement rédigés et défendus oralement dans la langue indigène de chacune de ces universités.

V. Le diplôme est obtenu avec comme condition indispensable la présentation d'une initiative productive.

Article 11

Sélection des enseignants dans les universités

I. Le personnel enseignant doit obligatoirement avoir la maîtrise de la lecture, de la parole et de l'écriture de la langue indigène qui caractérise chaque université, et il est embauché après une évaluation au moyen d'examens de compétences convoqués de manière publique.

II. Des évaluations périodiques sont entreprises auprès du personnel enseignant, lesquelles devront nécessairement prendre en considération les fondements philosophiques / politiques établis par le présent décret suprême, ainsi que les connaissances techniques, la recherche, le rendement pédagogique et didactique dans la matière ou le module administré et enseigné. La continuité des enseignants dépendra, entre autres, de l'approbation d'un nouvel examen de compétences ainsi que des résultats des évaluations spécifiques qui s'appliquent.

Article 13

Droit d'entrée, admission et permanence à l'université

I. Pour entrer dans les UNIBOL, une condition essentielle est d'avoir obtenu un diplôme de bachelier et de connaître de manière satisfaisante la langue indigène qui caractérise chacune d'elles. Les candidats qui satisfont à la procédure et aux conditions de sélection et d'entrée sont admis à chacun des programmes, aux cours, aux niveaux qui sont dispensés comme obligatoires et à plein temps avec un rendement scolaire élevé.

II. L'admission dans les UNIBOL est régie au moyen d'un cours préparatoire et d'éléments de preuves pour l'admission des bacheliers, dont la caractéristique est d'approfondir les connaissances en lecture, en écriture et en compréhension de la langue indigène, et de renforcer les connaissances techniques et opérationnelles des cours définis selon les secteurs.


 

Ley de Educación
"Avelino Siñani - Elizardo Pérez"

Ley Nº 070
Ley de 20 de Diciembre de 2010

Artículo 3.

Bases de la educación.


La educación se sustenta en la sociedad, a través de la participación plena de las bolivianas y los bolivianos en el Sistema Educativo Plurinacional, respetando sus diversas expresiones sociales y culturales, en sus diferentes formas de organización. La educación se fundamenta en las siguientes bases:

8. Es intracultural, intercultural y plurilingüe en todo el sistema educativo. Desde el potenciamiento de los saberes, conocimientos e idiomas de las naciones y pueblos indígena originario campesinos, las comunidades interculturales y afrobolivianas, promueve la interrelación y convivencia en igualdad de oportunidades para todas y todos, a través de la valoración y respeto recíproco entre culturas.

Artículo 7.

Uso de Idiomas oficiales y lengua extranjera.


La educación debe iniciarse en la lengua materna, y su uso es una necesidad pedagógica en todos los aspectos de su formación. Por la diversidad lingüística existente en el Estado Plurinacional, se adoptan los siguientes principios obligatorios de uso de las lenguas por constituirse en instrumentos de comunicación, desarrollo y producción de saberes y conocimientos en el Sistema Educativo Plurinacional.

1. En poblaciones o comunidades monolingües y de predominio de la lengua originaria, la lengua originaria como primera lengua y el castellano como segunda lengua.

2. En poblaciones o comunidades monolingües y de predominio del castellano, el castellano como primera lengua y la originaria como segunda.

3. En las comunidades o regiones trilingües o plurilingües, la elección de la lengua originaria, se sujeta a criterios de territorialidad y transterritorialidad definidos por los consejos comunitarios, que será considerada como primera lengua y el castellano como segunda lengua.

4. En el caso de las lenguas en peligro de extinción, se implementarán políticas lingüísticas de recuperación y desarrollo con participación directa de los hablantes de dichas lenguas.

5. Enseñanza de lengua extranjera. La enseñanza de la lengua extranjera se inicia en forma gradual y obligatoria desde los primeros años de escolaridad, con metodología pertinente y personal especializado, continuando en todos los niveles del Sistema Educativo Plurinacional.

6. La enseñanza del lenguaje en señas es un derecho de las y los estudiantes que lo requieran en el sistema educativo. La enseñanza del lenguaje de señas es parte de la formación plurilingüe de las maestras y maestros.

Artículo 10.

Objetivos de la Educación Regular.

1)
Formar integralmente a las y los estudiantes, articulando la educación científica humanística y técnica-tecnológica con la producción, a través de la formación productiva de acuerdo a las vocaciones y potencialidades de las regiones, en el marco de la intraculturalidad, interculturalidad y plurilingüismo.

2) Proporcionar elementos históricos y culturales para consolidar la identidad cultural propia y desarrollar actitudes de relación intercultural. Reconstituir y legitimar los saberes y conocimientos de los pueblos indígena originario campesinos, en diálogo intercultural con los conocimientos de otras culturas.

3) Desarrollar y consolidar conocimientos teórico-prácticos de carácter científico humanístico y técnico-tecnológico productivo para su desenvolvimiento en la vida y la continuidad de estudios en el subsistema de educación superior de formación profesional.

4) Lograr habilidades y aptitudes comunicativas trilingües mediante el desarrollo de idiomas indígena originarios, castellano y un extranjero.

5) Complementar y articular la educación humanística con la formación histórica, cívica, derechos humanos, equidad de género, derechos de la Madre Tierra y educación en seguridad ciudadana.

6) Desarrollar saberes y conocimientos científicos, técnicos, tecnológicos, éticos, morales, espirituales, artísticos, deportivos, ciencias exactas, naturales y sociales.

Artículo 60.

Universidades Indígenas.

1)
Son instituciones académico científicas de carácter público, articuladas a la territorialidad y organización de las naciones y pueblos indígena originario campesinos del Estado Plurinacional, que desarrollan formación profesional e investigación, generan ciencia, tecnología e innovación a nivel de pre grado y post grado.

2) Desarrollan procesos de recuperación, fortalecimiento, creación y recreación de conocimientos, saberes e idiomas de las naciones y pueblos indígena originario campesinos, desde el espacio académico científico, comunitario y productivo.

Artículo 88.

Instituto Plurinacional de Estudio de Lenguas y Culturas.

1)
Se crea el Instituto Plurinacional de Estudio de Lenguas y Culturas como entidad descentralizada del Ministerio de Educación, que desarrollará procesos de investigación lingüística y cultural.

2) El Instituto Plurinacional de Estudio de Lenguas y Culturas, creará los institutos de lenguas y culturas por cada nación o pueblo indígena originario campesino para la normalización, investigación y desarrollo de sus lenguas y culturas, los mismos que serán financiados y sostenidos por las entidades territoriales autónomas.

Loi sur l'éducation
"Avelino Siñani - Elizardo Pérez"

Loi no 070
Loi du 20 décembre 2010

Article 3

Fondements de l'éducation


L'éducation repose sur la société grâce à la pleine participation des Boliviens dans le système d'éducation plurinational en respectant leurs diverses expressions sociales et culturelles dans les différentes formes d'organisation. L'éducation est fondée sur les bases suivantes:

8. Elle est intraculturelle, interculturelle et multilingue dans tout le système d'éducation. Depuis l'amélioration des savoirs, des compétences et des langues des nations et des peuples indigènes d'origine paysanne, les communautés interculturelles et afro-boliviennes favorisent l'interaction et la coexistence dans l'égalité des chances pour tous grâce à l'évaluation et le respect mutuel entre les cultures.

Article 7

Emploi des langues officielles et d'une langue étrangère


L'instruction doit commencer dans la langue maternelle, et son emploi est une nécessité pédagogique dans tous les aspects de la formation. Par la diversité linguistique existant dans l'État plurinational, les principes suivants sont adoptés pour l'usage obligatoire des langues pour devenir des instruments de communication, de développement et de production des savoirs et des connaissances dans le système d'éducation plurinationale.

1. Dans les populations ou communautés unilingues et majoritairement de langue indigène, la langue maternelle doit être dispensée comme première langue; le castillan, comme langue seconde.

2. Dans les populations ou communautés majoritairement unilingues castillanes, le castillan est dispensé comme langue maternelle; la langue indigène, comme langue seconde.

3. Dans les communautés ou les régions trilingues ou multilingues, le choix de la langue indigène doit être régi par des critères de territorialité et de transterritorialité définis par les conseils communautaires qui doivent choisir laquelle est la première langue; le castillan comme langue seconde.

4. Dans le cas des langues en voie d'extinction, des politiques linguistiques de réhabilitation et de développement seront mises en œuvre avec la participation directe des locuteurs de ces langues.

5. L'enseignement d'une langue étrangère. L'enseignement de la langue étrangère commence progressivement et est obligatoire à partir des premières années de la scolarité, avec une méthodologie adéquate et un personnel spécialisé, pour se poursuivre à tous les niveaux du système d'éducation plurinationale.

6. L'enseignement du langage des signes est un droit des élèves et exige une expertise dans le système d'éducation. L'enseignement du langage des signes fait partie de la formation plurilingue des enseignants et des enseignantes.

Article 10

Objectifs de l'enseignement normal

1)
Former pleinement les élèves en associant l'instruction scientifique humaniste et l'instruction technico-technologique avec la production, par l'intermédiaire de la formation productive en fonction de la vocation et du potentiel des régions dans le contexte de l'intraculturalité, de l'interculturalité et du plurilinguisme.

2) Fournir des éléments historiques et culturels afin de consolider l'identité culturelle propre et de développer des attitudes de relation interculturelle. Reconstituer et légitimer les savoirs et les connaissances des peuples indigènes d'origine paysanne au moyen d'un dialogue interculturel avec la connaissance des autres cultures.

3) Développer et consolider les connaissances théoriques et pratiques à caractère scientifique humaniste et technico-technologique productif pour leur développement dans la vie et la poursuite des études dans le sous-système de l'enseignement supérieur de formation professionnelle.

4) Atteindre des habiletés et des compétences de communication trilingues au moyen du développement des langues indigènes d'origine, du castillan et d'une langue étrangère.

5) Compléter et articuler l'éducation humaniste avec la formation historique et civique, les droits humains, l'égalité des sexes, les droits
de la Mère-Terre et l'éducation en matière de sécurité citoyenne.

6) Développer les savoirs et les connaissances scientifiques, techniques, technologiques, éthiques, morales, spirituelles, artistiques, sportives, ainsi que les sciences exactes, naturelles et sociales.

Article 60

Universités indigènes

1) Ce sont des établissements universitaires scientifiques à caractère public et liés à la territorialité et à l'organisation des nations et des peuples indigènes d'origine paysanne de l'État plurinational, qui développent une formation professionnelle et de recherche, en dispensant la science, la technologie et l'innovation tant au premier cycle que dans les cycles supérieurs.

2) Ces universités développent des procédés de récupération, de renforcement, de création et de divertissement dans les connaissances, les savoirs et les langues des nations et des peuples indigène d'origine paysanne, à partir du monde scientifique universitaire, communautaire jusqu'à celui de la production.

Article 88

Institut plurinational pour l'étude des langues et des cultures

1)
Il est créé l'Institut plurinational pour l'étude des langues et des cultures comme entité décentralisée du ministère de l'Éducation, qui doit élaborer un processus de recherche linguistique et culturelle.

2) L'Institut plurinational pour l'étude des langues et des cultures doit mettre en place des instituts de langues et de cultures pour chaque nation ou peuple indigène d'origine paysanne, lesquels sont destinés à la normalisation, la recherche et le développement des langues et des cultures, et seront financés et soutenus par les entités territoriales autonomes.


 

 

Page précédente

 

Bolivie

Accueil: aménagement linguistique dans le monde