Vilayet de Mossoul (1925)
Le
vilayet de
Mossoul
(de Zakho au
nord à Khanikan au sud, en passant par Mossoul et Kerkouk) fut
revendiqué par la Grande-Bretagne lors du mandat britannique
(1920-1932) qui devait aboutir à la création de l'Irak. Or, le
vilayet de Mossoul faisait auparavant partie de l'Empire ottoman. Pour les Britanniques, Mossoul était absolument nécessaire à la survie économique du nouvel État irakien qu'ils avaient créé en raison des puits de pétrole. Les Britanniques exigeaient que l'Irak possède «des frontières lui permettant de vivre, tant au point de vue politique qu'au point de vue économique». L'affaire fut portée devant la Société des Nations, qui s'est vue dans l'obligation de créer une Commission d'enquête formée de trois commissaires: Einar af Wirsén (Suède), Pál de Teleki (Hongrie) et Albert Paulis (Belgique). Finalement, le Conseil de la Société des Nations, au cours de sa session du 16 décembre 1925, décidait que le vilayet de Mossoul serait rattaché à l'Irak en choisissant comme frontière septentrionale la «ligne de Bruxelles». C'est l'ingénieur militaire belge, Albert Paulis (1875-1933), qui avait à Bruxelles tracé la frontière (en rouge), malgré les prétentions de la Grande-Bretagne qui revendiquait la partie méridionale du vilayet de Van. Le Conseil de la SdN a adopté la résolution à l'unanimité, alors que le vote de la délégation britannique et l'absence de la Turquie n'étaient pas prises en considération en vertu de la règle établie par la CPJI (Cour permanente de justice internationale). Le vilayet de Mossoul fut donc définitivement rattaché à l'Irak. Le Royaume-Uni, l'Irak et la Turquie signèrent, le 5 juin 1926, un traité (Treaty of Angora, between the United Kingdom, Iraq, and Turkey, signé à Angora (Ankara), le 5 juin 1926) qui entérinait la plupart de la décision rendue par le Comité de la Société des Nations. |