Décision du Conseil de la Société des Nations |
En 1921, en dépit du fait que 90 % de la population des îles d'Åland était suédophone et qu'elle ait exprimé le désir quasi unanimement d'être incorporé à la Suède, la Société des Nations (1919-1946) statua que les îles devaient rester sous souveraineté finlandaise. Même si la Société des Nations n'a pas accédé à la demande des Ålandais, elle a proposé des garanties internationales afin de permettre à la population insulaire de conserver sa propre culture et la langue suédoise, ce qui atténuait grandement toute menace d'assimilation de la part de la Finlande. En 1921, la crise des îles Åland fut l'un des premiers enjeux soumis à l'arbitrage de la Société des Nations lors de sa formation en 1920.
Décision du Conseil de la Société des Nations du 25 juin 1921 sur les îles d'Åland Le Conseil dans sa séance du 25 juin 1921, les deux parties intéressées au sort des îles d'Åland ayant consenti à ce que le Conseil de la Société des Nations soit appelé à régler la difficulté qui s'est produite et ayant accepté de se conformer à sa décision; prenant en considération le rapport des
jurisconsultes qui conclut sur la ayant pris connaissance de l'ensemble des considérations géographiques, ethniques, politiques, économiques et militaires, exposées dans le mémoire des rapporteurs qui se sont livrés à une enquête approfondie sur la demande de la Société des Nations ; mais, ayant reconnu, d'autre part, l'opportunité d'une solution apportant le maximum de sécurité tant à la population des îles qu'aux parties intéressées ; décide : 1° La souveraineté des îles d'Åland est reconnue comme appartenant à la Finlande ;2° Toutefois, la paix générale, l'avenir des relations cordiales entre la Finlande et la Suède, la prospérité et le bonheur des îles elle-même ne peuvent qu'être confirmés par des mesures portant :
3° Les garanties nouvelles à insérer dans la loi d'autonomie
devront avoir notamment pour objet de conserver la langue suédoise
dans les écoles, de maintenir les propriétés foncières entre les
mains des habitants ; de fixer des limites raisonnables à
l'acquisition du droit de vote par les immigrants et d'assurer la
nomination d'un gouverneur jouissant de la confiance de la
population ; |