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Règlement sur les affaires religieuses (2017) |
Ce règlement sur les affaires religieuses est le résultat de l'ascension de Xi Jinping, devenu secrétaire général du Comité central du Parti communiste chinois (PCC) et président de la République populaire de Chine en 2012. Celui-ci est très préoccupé par les questions religieuses, mais son approche diffère de celle de Deng Xiaoping dans la mesure où il croit que la religion est une question de sécurité nationale. Sa solution à ce problème est de «siniser» la religion, c'est-à-dire que la religion doit «soutenir la direction du Parti communiste chinois et le système socialiste». Afin d'adapter le marché religieux chinois au PCC, la méthode pour assurer la sécurité nationale est de réprimer et de persécuter sévèrement toutes les religions qui ne s'intégreront pas au PCC. D'après le règlement, la religion est aisément associée à l'extrémisme et au terrorisme. Sous cette accusation, les groupes religieux seront sanctionnés et peuvent se voir imposer une amende d'au moins 100 000 yuans (env. 14 000$US), mais pas plus de 300 000 yuans (env. 42 000$US). Dans les faits, ce sont les communautés musulmanes qui sont visées, notamment les Hui du Ningxia, les Ouïghours, les Kazakhs, etc., du Xinjiang, ainsi que les bouddhistes tibétains et mongols.
宗 教 事 务 条 例 2004年11月30日中华人民共和国国务院令第426号公 第四条 (4) 第三十五条 (35) 第四十四条 (44) 第五十三条 (53) 第六十三条 (63) 第六十四条 (64) |
Règlement sur les affaires religieuses Décret n° 426 du
Conseil d'État de la République populaire de Chine du 30 novembre
2004 Article 1er Afin de protéger la liberté de
croyance religieuse des citoyens, de maintenir l'harmonie religieuse
et sociale, de réglementer la gestion des affaires religieuses et
d'améliorer la légalisation de la pratique religieuse, le présent
règlement est formulé conformément à la Constitution et aux lois
applicables. Les citoyens ont la liberté de
croyance religieuse. Article 4 L'État protège les
activités religieuses normales conformément à la loi, guide
activement les religions
pour qu'elles s'adaptent à la société
socialiste et protège les droits et les intérêts légitimes des
groupes religieux, des écoles religieuses, des sites d'activités
religieuses et des citoyens religieux. Lorsque les citoyens
religieux ont besoin d’exercer des activités religieuses collectives
régulières et n’ont pas encore les qualifications pour demander la
création de sites d’activités religieuses, les représentants des
citoyens religieux doivent soumettre une demande au département des
affaires religieuses de l'administration populaire au niveau du
canton et désigner
un lieu temporaire pour leurs activités après l'avis du groupe
religieux local et du gouvernement populaire au le niveau communal. Les groupes non religieux, les
écoles non religieuses, les lieux d'activités non religieuses et les
sites d'activités temporaires non désignés ne doivent pas organiser
ou tenir d'activités religieuses, et ne doivent pas accepter des
dons religieux. Il est interdit de prêcher
dans les écoles et autres
établissements d'enseignement autres que les établissements
religieux, d'organiser des activités religieuses, de créer des
organisations religieuses et d'aménager des lieux pour des activités
religieuses. Toute organisation ou personne qui donne des fonds pour construire un site d’activités religieuses ne jouit pas de la propriété ou du droit d’utiliser le site d’activités religieuses et ne doit pas obtenir d’avantages économiques du site d’activités religieuses. Il est interdit d'investir ou d'acquérir des lieux d'activités religieuses ou des statues religieuses à grande échelle en plein air, et toute propagande commerciale au nom de la religion est interdite. Article 63 Le fait de préconiser, de
soutenir et de financer l'extrémisme religieux, ou d'utiliser la
religion pour mener des activités illégales telles que
la mise en
danger de la sécurité nationale ou la sécurité publique, l'atteinte
à l'unité ethnique, la division du pays et les activités
terroristes, la violation des droits personnels et des droits
démocratiques des citoyens, l'obstruction à l'ordre de gestion
sociale et la violation de l'ordre public et de la propriété privée,
etc., qui constituent un crime, feront l'objet d'une enquête pénale
conformément à la loi; s'il ne s'agit pas d'un crime, les services
compétents imposeront des sanctions administratives conformément à
la loi; si des pertes sont causées aux citoyens, aux personnes
morales ou à d'autres organismes, la responsabilité civile est
assumée conformément à la loi.. Article 64 Lorsque des situations mettant
en danger la sécurité nationale et la sécurité publique ou
perturbant gravement l’ordre social se produisent dans le cadre
d’activités religieuses à grande échelle, les départements
compétents doivent les traiter et
les sanctionner conformément aux lois et
règlements; lorsque des groupes religieux, des temples et des
églises parrainés par l’organisation en portent la responsabilité,
les organismes de gestion de l’enregistrement leur ordonnent de
révoquer les principales personnes responsables et, si les
circonstances sont graves, les organismes de gestion de
l’enregistrement révoquent leurs certificats d’enregistrement. |