Communauté autonome d'Estrémadure

Estrémadure

Décret 45/2001 du 20 mars déclarant le fala comme bien d'intérêt culturel

Cette version française du décret 45/2001 est une traduction de la version espagnole. C'est un texte dont la portée juridique est linguistique, car il concerne une langue très particulière, le fala, qui appartient au groupe ibéro-roman et est parlée par quelque 10 500 locuteurs dans trois villages (San Martín Trevejo, Eljas et Valverde du Fresno) situés au nord-est de la province de Cáceres en Estrémadure. 

Decreto 45/2001, de 20 de marzo, por el que se declara
Bien de Interés Cultural la "A Fala".

La Consejería de Cultura mediante Orden de 14 de junio del 2000 (D.O.E. n.º 125, de 28 de octubre), resolvió la incoación del expediente para la declaración como Bien de Interés Cultural a favor de la "A Fala".

Solicitados informes de dos de las Instituciones consultivas de la Comunidad de Extremadura (Real Academia de las Letras y las Artes y Departamento de Artes de la Facultad de Filosofía y Letras, " la Universidad de Extremadura, según se establece en el art. 4 o la Ley de Patrimonio Histórico y Cultural de Extremadura, Ley 2/1999, antes mencionada); publicada y notificada la Orden por la que se acuerda la incoación del expediente a los Ayuntamientos interesados y al Registro de Bienes de Interés Cultural, y abriéndose un periodo de información pública, mediante Orden de 30 de octubre del 2000 (D.O.E n.º 133, de 16 de noviembre). Cumpliéndose, por tanto, todos los trámites preceptivos en la instrucción del expediente.

De conformidad con lo dispuesto en el Estatuto de Autonomía de Extremadura, y en la Sentencia n.º 17, de 31 de enero de 1991, emitida por el Pleno del Tribunal Constitucional, corresponde a la Comunidad Autónoma de Extremadura la competencia para emitir la Declaración formal como Bien de Interés Cultural.

En su virtud, y de acuerdo con lo establecido en el artículo 7.1, apartado 13, del Estatuto de Autonomía de Extremadura; artículo 9.1 de la Ley 2/1999, de 29 de marzo, de Patrimonio Histórico y Cultural de Extremadura; a propuesta del Consejero de Cultura y previa deliberación del Consejo de Gobierno de la Junta de Extremadura, en sesión celebrada el día 20 de marzo del 2001.

D I S P O N G O

ARTICULO UNICO.

-Se declara Bien de Interés Cultural la "A Fala", habla viva que existe en el Valle de Xálama y más en concreto en las localidades de San Martín de Trevejo, Eljas y Valverde del Fresno como se describe:

Habla viva que es preciso promover, intensificando su conocimiento tanto en la vertiente histórica como en la de su actualidad.

Desde el punto de vista histórico, "A Fala" se relaciona con la diversidad de dialectos románicos peninsulares que, a través de los sucesivos fenómenos migratorios, constituyeron este riquísimo tesoro patrimonial.

Hace falta seguir insistiendo, sin apasionamientos apriorísticos alejados de toda discusión científica, en sus orígenes y en el diverso acarreo cultural que condujo a la actual situación (la influencia medieval, la astur-leonesa, la del portugués dialectal convecino y la del castellano). Para ello siguen resultando necesarios estudios parciales de los que hoy en buena medida carecemos, ya que, si bien podemos decir que una localidad como San Martín de Trevejo es relativamente bien conocida, no ocurre lo mismo con Eljas y Valverde del Fresno.

En este plano histórico sería fundamental acometer, por poner un ejemplo, un análisis detallado de la toponimia menor.

Pero aunque resulte muy importante conocer los orígenes y las distintas etapas históricas, no podemos ceñirnos a considerar "A Fala" como una reliquia exclusiva de la Arqueología Lingüística. Si hemos de destacar un aspecto, es precisamente el de su supervivencia frente a las dificultades históricas y su afán actual de persistir en armónica convivencia con la lengua común de todos los españoles.

En este sentido, "A Fala" forma parte del Patrimonio Histórico y Cultural de Extremadura, siendo necesario que las distintas Instituciones y Administraciones Públicas coordinen sus actividades para garantizar su defensa y protección de modo que "Lagarteiru", "Mañegu" y "Valverdeiru" sigan siendo una realidad mientras sus hablantes así lo quieran. Y se han citado precisamente las tres modalidades, porque es preciso ser conscientes de que, aún teniendo un mismo tronco lingüístico, encierran diferencias que en ningún momento impiden, sin embargo, la intercomunicación entre los hablantes.

Las lenguas no deben imponerse ni restringirse en su uso desde los poderes políticos o culturales, pese a que haya sido una constante tentación en todos los momentos de la historia.

Por el contrario, las Instituciones han de tener como única misión el velar por su mayor conocimiento y por facilitar su libre difusión.

La lengua pertenece a los hablantes, "A Fala" pertenece a los habitantes de estas tres localidades y han de ser ellos los que digan cómo desean practicarla, en qué medida y con qué limitaciones.

Y no puede dejar de reconocerse en este ámbito la gran importancia e influencia que las diversas Asociaciones que existen en la zona, llenas de dinamismo y entusiasmo, han ejercido con el fin de proteger el Patrimonio Lingüístico y en suma el Patrimonio Cultural.

DISPOSICION ADICIONAL.

Comuníquese el presente Decreto al Ministerio de Cultura, a efectos de su anotación definitiva en el Registro General de Bienes de Interés Cultural.

DISPOSICION FINAL.

El presente Decreto entrará en vigor al mismo día de su publicación en el Diario Oficial de Extremadura.

Mérida, a 20 de marzo de 2001.

El Presidente de la Junta de Extremadura,
JUAN CARLOS RODRIGUEZ IBARRA

El Consejero de Cultura,
FRANCISCO MUÑOZ RAMIREZ

Décret 45/2001 du 20 mars déclarant le fala
 comme «bien d'intérêt culturel»

Le ministère de la Culture, par ordonnance du 14 juin 2000 (DOE no 125 du 28 octobre), a résolu l'ouverture du dossier en déclarant le fala comme bien d'intérêt culturel.

À la demande des rapports de deux des institutions consultatives de la Communauté d'Estrémadure (Académie royale des lettres et des arts et le Département des arts de la Faculté de philosophie et des lettres de l'Université d'Estrémadure, comme le prévoit l'art. 4 ou la Loi sur le patrimoine historique et culturel de l'Estrémadure, la loi 2/1999 susmentionnée); sur la publication et l'avis de l'ordonnance décidant de l'ouverture du dossier aux municipalités concernées et le Registre des biens d'intérêt culturel, et après l'ouverture d'une période d'information publique, par ordonnance du 30 octobre 2000 (DOE no 133 du 16 novembre). Dans le respect par conséquent de toutes les formalités obligatoires dans l'instruction du dossier.

Conformément aux dispositions du Statut d'autonomie de l'Estrémadure et à l'arrêt no 17 du 31 janvier 1991, émise lors de l'assemblée du Tribunal constitutionnel, il revient à la Communauté autonome de l'Estrémadure la compétence d'émettre la déclaration formelle comme bien d'intérêt culturel.

De par mon pouvoir, et en accord avec les dispositions prévues à l'article 7.1, au paragraphe 13, du Statut d'autonomie de l'Estrémadure; à l'article 9.1 de la loi 2/1999 du 29 mars sur le patrimoine historique et culturel de l'Estrémadure; sur proposition du ministre de la Culture et après délibération préalable du Conseil du Gouvernement de la Junte d'Estrémadure, lors de sa session tenue le 20 mars 2001.

JE PROMULGUE

ARTICLE UNIQUE

Est déclaré bien d'intérêt culturel le fala, le parler vivant qui existe dans la vallée de Xálama et plus concrètement dans les localités de San Martín Trevejo, Eljas et Valverde del Fresno, tel qu'il est décrit :

«Parler vivant qu'il est nécessaire de promouvoir, en intensifiant sa connaissance tant dans sa dimension historique que contemporain.»

Du point de vue historique, le fala se rapporte à la diversité des dialectes romans péninsulaires qui, à travers les phénomènes migratoires successifs, ont constitué à ce richissime trésor patrimonial.

Il faut continuer d'insister, sans passion a priori éloignée de toute discussion scientifique, dans ses origines et dans ses divers moyens culturels qui ont conduit à la situation actuelle (l'influence médiévale, l'asturo-léonais, le portugais dialectal voisin et le castillan). Pour cela, il faut continuer à entreprendre des études partielles nécessaires dont, dans une large mesure, nous manquons encore aujourd'hui, puisque, bien que nous puissions dire qu'une localité comme San Martín de Trevejo est relativement bien connue, il n'en va pas de même pour Eljas et Valverde del Fresno.

Sur ce plan historique, il serait fondamental d'entreprendre, par exemple, une analyse détaillée de la toponymie secondaire.

Mais même s'il s'avère très important de connaître les origines et les différentes étapes historiques, nous ne pouvons pas par respect considérer le fala comme une relique exclusive de l'archéologie linguistique. Si nous nous devons de souligner un aspect, c'est précisément celui de sa survie face aux difficultés de l'histoire et à son souci actuel de persister dans une coexistence harmonieuse avec la langue commune de tous les Espagnols.

À cet égard, le fala fait partie du patrimoine historique et culturel de l'Estrémadure, et il est nécessaire que les différentes institutions et administrations publiques coordonnent leurs activités pour garantir sa défense et sa protection de sorte que le "lagarteiru", le "mañegu" et le "valverdeiru" soient encore une réalité tant que leurs locuteurs le voudront ainsi. Et les trois variétés ont précisément été désignées parce qu'il est nécessaire d'être conscients que, même en ayant un même tronc linguistique, elles comportent des différences qui, toutefois, n'empêchent jamais l'intercommunication entre les locuteurs de ces langues.

Les langues ne doivent pas être imposées ni être restreintes dans leur usage par les autorités politiques ou culturelles, bien que cela fut une tentation constante à tous les moments de l'histoire.

Au contraire, les institutions doivent avoir comme seule mission de veiller à leur plus grande connaissance et pour faciliter leur libre diffusion.

La langue appartient aux locuteurs de cette langue, le fala appartient aux habitants de ces trois localités et ce sont eux qui doivent dire comment ils souhaitent la pratiquer, dans quelle mesure et dans quelles limites.

À ce sujet, nous ne pouvons pas manquer de reconnaître la grande importance qu'ont exercée les diverses associations existant dans la région, toutes remplies de dynamisme et d'enthousiasme, afin de protéger le patrimoine linguistique et, en somme, le patrimoine culturel.

DISPOSITION ADDITIONNELLE

Communiquer le présent décret au ministère de la Culture, en ce qui concerne son annotation définitive dans le Registre général des biens d'intérêt culturel.

DISPOSITION FINALE

Le présent décret entre en vigueur le même jour de sa publication dans le Journal officiel de l'Estrémadure.

Mérida, le 20 mars 2001.

Le président de la Junte d'Estrémadure,
JUAN CARLOS RODRIGUEZ IBARRA

Le ministre de la Culture,
FRANCISCO MUÑOZ RAMIREZ

Dernière mise à jour: 29 déc. 2015
   
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